Projet d’habitations en haut de la côte d’abraham
Acquis par la Ville en 2022, le terrain sera aménagé pour accueillir 125 logements sociaux et abordables
Près de 40 ans après la fin des activités sur ce site, la Ville de Québec dit avoir un « projet sérieux » d’habitations abordables sur le terrain de l’ancienne église Saint-vincent-de-paul, au sommet de la côte d’abraham.
« Ça fait 37 ans que ce dossier est dans les cartons », a exprimé le maire de Québec, Bruno Marchand, hier, rappelant les années de « tergiversations et de conflits » sur ce lot. L’église a fermé ses portes en 1987, puis a été démolie en 2006, sauf la façade, qui est finalement tombée en 2010, a relaté la conseillère membre de l’exécutif Mélissa Coulombe-leduc.
Finalement, la Ville a fait l’acquisition du terrain par une entente hors cour en 2022. Si le dossier avance maintenant, c’est « parce qu’on a été élu en 2021 », a dit sans ambages le maire.
En collaboration avec un regroupement d’organismes représenté par Actionhabitation, la Ville a élaboré un projet de 125 logements sociaux et abordables pour des personnes âgées, des familles et des personnes seules, qui abritera aussi un centre de la petite enfance de 70 places, une rareté dont « le quartier manque cruellement », a évoqué Bruno Dion, d’action-habitation.
Le projet fait aussi une belle place à la verdure, avec des jardins communautaires, une esplanade ouverte à tous et une promenade qui permet de rejoindre l’escalier Lépine. C’est la firme Lafond Côté Architectes qui a réalisé les esquisses.
« On a choisi la brique et l’aluminium comme revêtements extérieurs pour s’harmoniser avec le bâti du Vieux-québec », a précisé Élodie Simard, de Lafond Côté.
Les deux bâtiments auront de quatre à huit étages et répondront aux plus hauts standards en matière de développement durable, dit-elle.
« C’est un terrain très symbolique, qui marque l’entrée de la ville reconnue au patrimoine mondial, et donc il mérite un traitement particulier », a exprimé M. Dion.
« LARGE CONSENSUS »
M. Marchand a indiqué que le projet avait été élaboré en collaboration avec la communauté, qui a participé à cerner les besoins. Il fait donc l’objet « d’un large consensus » et il respecte le zonage en place. Il a d’ailleurs été salué par le Comité populaire Saintjean-baptiste. « On peut dire que c’est la fin d’une saga et une victoire pour les citoyens », a renchéri Mme Coulombe-leduc.
Le mode de financement n’est pas encore déterminé, a laissé savoir le maire. Plusieurs scénarios sont sur la table, comme la cession de terrain ou la signature d’un bail emphytéotique.
Une chose est certaine, la Ville aura besoin de l’appui des paliers de gouvernement supérieurs. Le maire espère voir les bâtiments lever de terre en 2025.