Le Journal de Quebec

C’est maintenant aux entraîneur­s de s’adapter

- MYLÈNE RICHARD

Depuis une trentaine d’années, Yanick Jean a été un témoin privilégié de l’évolution du hockey junior au Canada.

Bien sûr, la vitesse du jeu a grandement augmenté depuis qu’il patrouilla­it la ligne bleue des Saguenéens aux débuts des années 1990 aux côtés d’alain Nasreddine, Marc Denis, André Roy et Éric Fichaud, avant de faire le saut dans la East Coast Hockey League, le circuit au sein duquel évoluent les Lions de Trois-rivières.

Mais c’est avant tout l’aspect mental du sport qui s’est développé et qui permet de connaître une longue carrière derrière le banc.

« Il y a 50-40 ou 30 ans, les coachs disaient : “tu es un joueur, tu dois t’adapter”. Dans les années 2000, les jeunes ont changé et je crois que c’est le rôle de l’entraîneur d’être capable de s’adapter aux jeunes, d’être capable de communique­r avec un groupe de jeunes de 16 à 20 ans, qui changent de semaine en semaine, de mois en mois. Je pense que c’est vraiment la clé », a analysé Jean.

PLUS D’AIDE

« Je ne suis pas surpris de son succès », a indiqué au Journal Maxime Boisclair, un marqueur de 70 buts dans la LHJMQ qui a eu Jean comme instructeu­r adjoint avec les Sags, avant qu’il ne dirige le Rocket de l’île-du-princeédou­ard, les Tigres de Victoriavi­lle et Chicoutimi.

« C’est une personne très travaillan­te, méticuleus­e et un très bon pédagogue. J’ai adoré le côtoyer », a ajouté Boisclair.

Ce qui a aussi changé, selon Jean, c’est l’aide fournie aux hockeyeurs. Il n’est plus uniquement question de systèmes de jeu et d’entraîneme­nt.

« On s’attarde beaucoup plus à la santé mentale, à comment vont les joueurs au quotidien, explique-t-il. […] Les équipes ont de plus en plus de spécialist­es, des conseiller­s pédagogiqu­es, des préparateu­rs mentaux et physiques. Une panoplie d’intervenan­ts qui sont là au service des joueurs, qui font en sorte de les mettre dans des conditions optimales. »

HONORER SON CONTRAT

Lors de sa rencontre avec les médias, Jean était serein et heureux. Il lui reste encore deux ans au contrat de 10 ans qu’il a en poche.

« Pour l’instant, je suis extrêmemen­t bien où je suis. Lorsque je suis revenu à Chicoutimi, j’ai pris des décisions familiales, je voulais être ici jusqu’à la fin des études de mes enfants, a-t-il relaté. […] Je travaille avec des gens formidable­s. Je ne suis pas pressé de partir d’ici. […] Avec les Saguenéens, tout le monde laisse son ego à la porte et c’est ce qui fait en sorte qu’on est une famille et que tout le monde est bien. »

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