Qui ne reviendra pas ? Des joueurs pourraient ne pas compléter le présent voyage s’ils sont échangés
Gougounes, maillots et chapeau de cowboy. C’est ce que la plupart des joueurs du Canadien ont mis dans leur valise en prévision du voyage qui les mènera en Floride, à Nashville et en Caroline. D’autres ont peut-être également prévu d’ajouter une tuque ou un manteau d’hiver à leurs essentiels de voyage. Au cas où.
En raison de ces quatre matchs successifs loin du Centre Bell, le Canadien ne rentrera pas à Montréal avant le 8 mars, date limite des transactions dans le circuit Bettman. Certains d’entre eux pourraient donc très bien changer d’adresse en cours de route.
Vaut mieux prévoir des vêtements chauds. Un vol à destination d’edmonton ou Winnipeg est si vite arrivé. Blague à part, l’approche de cette journée fatidique est toujours une source de stress pour les athlètes. Surtout les plus jeunes, qui ne sont pas habitués au changement d’air soudain.
« Ça fait huit ans que je suis dans la ligue, alors je suis habitué, a soutenu Mike Matheson. C’est sûr qu’il y a l’aspect humain où des gars qu’on aime beaucoup vont peut-être partir. Tu ne sais jamais. Il y a l’aspect famille aussi. Ça, c’est plus difficile. »
Matheson a vécu deux transactions au cours de sa carrière. Deux trocs survenus au cours de la saison morte. Disons que ça donne plus de temps pour préparer tout le monde au départ qu’une transaction à la volée en plein milieu d’un voyage.
On peut se demander si tout le monde aura à 100 % la tête aux affrontements à venir.
« C’est un moment de l’année qui n’est pas plaisant pour personne, mais il faut que tu continues de te préparer pour tes matchs, a indiqué Martin St-louis. Être sur la route, ça fait un peu oublier ça. Il y a moins de moments morts. Tu es plus engagé avec ton équipe, donc ça aide le moral. »
MATHESON VEUT RESTER
Jake Allen, David Savard, Tanner Pearson, Joel Armia sont le quatuor qui revient le plus souvent dans les discussions. Dans une moindre mesure, on peut ajouter Matheson à cette liste.
On pourrait croire qu’un vétéran de sa trempe, qui connaît la saison la plus productive de sa carrière, souhaiterait se joindre à une équipe qui a une chance de rafler les grands honneurs. Mais, à l’instar de Savard, qui s’est exprimé sur le sujet il y a quelques jours, ce n’est pas le cas.
« Je suis heureux ici et j’aimerais continuer d’être ici pour aider l’équipe à atteindre un autre niveau », a mentionné le défenseur de 30 ans.
Ce genre de propos, c’est de la musique aux oreilles de l’entraîneur-chef du Canadien.
« C’est bon signe quand les gars veulent continuer de jouer ici », a-t-il exprimé.
« Je pense qu’ils sont conscients de ce qu’on est en train de construire et l’environnement dans lequel on le fait, a-til poursuivi. Les gars savent qu’ils sont dans une place où ils peuvent continuer de s’améliorer. Ils savent comment on fait les choses, comment on joue. Ils sont encouragés par ça. »
COMME LE AMEN CORNER
Maintenant que c’est dit, il sera intéressant de voir dans quel état sera le moral des troupes au retour de ce périple qui ne s’annonce pas de tout repos. Face à ces quatre formations, le Tricolore n’a remporté que deux de ses 36 derniers matchs.
« C’est comme le Amen Corner », a illustré St-louis en référence aux 11e, 12e et 13e trous du Club de golf Augusta National, réputé pour être la portion souvent décisive du célèbre Masters.
« Tu dois présenter ton meilleur jeu. Il faut être précis, engagé, gérer les risques que l’on prend. »
Non, on ne donne pas cher de la peau du Canadien. Mais comme diraient les vieux de la vieille : « Le hockey, ça se joue sur la glace. »
« Ça ne donne rien de penser qu’on n’a pas de chance, a martelé Matheson. Le processus, c’est aussi d’apprendre que tu peux battre chaque équipe. C’est le temps de passer à cette étape et d’aborder chacune en se disant qu’on va gagner. »
Ça, c’est une bonne attitude.