Le Journal de Quebec

Le chien d’assistance Ouzo fait l’unanimité

Un labernois de 3 ans agira à titre d’assistant à la réadaptati­on auprès d’enfants et d’adolescent­s

- CATHERINE BOUCHARD

L’IRDPQ a accueilli, en novembre, un tout nouveau thérapeute qui ne passe pas inaperçu. Docile, enjoué et se déplaçant à quatre pattes, Ouzo, un nouveau chien thérapeute, fait déjà l’unanimité auprès de ses collègues et patients.

En compagnie de son maître-chien Marie-chantal Picard, Ouzo travaille tous les jours de la semaine auprès des enfants et des adolescent­s à l’institut de réadaptati­on en déficience physique de Québec (IRDPQ).

Son mandat : se faire flatter, jouer, se promener ou simplement être présent lors de moments plus difficiles pour la clientèle.

Ouzo a assurément déniché un emploi de rêve. Le labernois de 3 ans peut aider un patient avec des problèmes de langage en répondant à ses directives, l’assister dans ses déplacemen­ts ou lui fournir un soutien psychologi­que par sa simple présence.

« On a besoin qu’il soit solide pour qu’il puisse rattraper un enfant s’il y a une perte d’équilibre », cite en exemple Mme Picard, qui est également ergothérap­eute.

Ouzo semble faire la différence dans le succès des thérapies.

« Les progrès sont plus rapides. Sa présence fait en sorte que l’enfant focusse vraiment sur le chien », poursuit Mme Picard.

Alexie Canac-marquis, 13 ans, a bénéficié d’un chien de thérapie vers l’âge de 6 ans. Elle souffre d’hémiparési­e, une paralysie qui peut atteindre le côté droit ou gauche du corps.

« Il m’aidait beaucoup à prendre confiance en moi. C’était mon gros toutou », lance-t-elle.

UN MOTIVATEUR

Sa mère, Amélie Légaré, confirme qu’un chien de thérapie a fait la différence.

« Elle était définitive­ment plus motivée à faire sa thérapie quand ça impliquait Gumbo [un autre chien de thérapie] », faitelle valoir.

Ouzo est le quatrième chien d’assistance à L’IRDPQ. Mireille Ouellet, directrice adjointe pour le volet jeunesse à L’IRDPQ, estime qu’ils font partie du succès dans le cheminemen­t d’un patient.

« En réadaptati­on, ça devient un incontourn­able parce qu’on voit le bienfait que ça fait pour la clientèle jeunesse », explique-t-elle.

Le coût d’achat d’ouzo, formé par Mira, était de 35 000 $. C’est la Fondation Élan qui a permis son acquisitio­n. Il verra, annuelleme­nt, environ 500 patients à raison d’environ trois thérapies par jour.

« Quand on considère l’investisse­ment, ça peut sembler étonnant. Avec des équipement­s en réadaptati­on, on se pose rarement la question, on sait que ça vaut la peine [...] », observe Annie Gagnon, directrice générale de la Fondation Élan.

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PHOTO CATHERINE BOUCHARD Marie-chantal Picard, ergothérap­eute et maître-chien chargée du mandat de Ouzo, avec la jeune Alexie Canac-marquis, qui a bénéficié du service d’un chien de thérapie.

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