Des accusés du clan Turmel collaborent avec la police
La loyauté envers ce caïd à la tête du gang rival des Hells Angels à Québec semble s’effriter
Les policiers ont réussi à obtenir la collaboration d’une bonne demidouzaine d’individus parmi les suspects appréhendés depuis une semaine, dans la région de Québec, en lien avec la flambée de violence attribuable au gang du caïd Dave « Pic » Turmel.
C’est ce qu’a appris notre Bureau d’enquête auprès de sources bien au fait de l’opération Scandaleux, où plusieurs corps policiers épaulent la Sûreté du Québec afin de freiner la vague d’attaques armées dans la guerre des stupéfiants que le gang de Turmel mène contre les Hells Angels depuis un an.
D’après nos sources, les aveux et la collaboration d’autant d’accusés sont un signe révélateur que la loyauté des troupes de Turmel, le jeune leader du BFM (Blood Family Mafia), serait en train de s’effriter.
En effet, il est rare qu’une proportion aussi importante de suspects ciblés lors
d’une rafle policière accepte d’aider les enquêteurs en faisant des déclarations.
On peut en déduire que ces accusés volubiles cherchent à prendre leurs distances de « Pic » Turmel, tout en espérant que leur collaboration avec la police se traduise éventuellement par une justice plus clémente.
Ainsi, les enquêteurs ont pu apprendre une foule de détails sur la planification des complots et des méthodes d’intimidation du BFM, d’après nos sources.
Entre autres, sur la façon dont ils parviennent à recruter les soldats de leurs commandos chargés de kidnapper, de tabasser et même de torturer leurs opposants en les mutilant.
LE SILENCE, UNE RÈGLE D’OR
Habituellement, les policiers n’ont pas autant de succès lorsqu’ils interrogent des trafiquants et des hommes de main reliés à des organisations criminelles aguerries, comme les Hells Angels et la mafia montréalaise.
La consigne du silence en pareilles circonstances est une règle d’or au sein de ces factions dominantes du crime organisé
au pays et leurs subalternes se montrent peu bavards.
INTERPOL SE FAIT ATTENDRE
Dave Turmel, qui est recherché par la police de Québec depuis juillet 2023 pour trafic de drogue et agression armée, est toujours en cavale à l’extérieur du pays et se cacherait présentement au Portugal, d’où il dirige sa guerre à distance contre les Hells québécois, selon nos informations.
En date d’hier, le caïd de 27 ans ne faisait toujours pas l’objet d’un avis de recherche international, malgré des démarches des autorités canadiennes qui sont en cours depuis plusieurs semaines visant à obtenir l’intervention de l’agence Interpol pour pouvoir mieux le traquer en Europe.
Questionnée par notre Bureau d’enquête sur l’évolution de ces démarches, la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui gère le bureau d’interpol à Ottawa, n’a pas souhaité commenter directement le dossier Turmel.
Un homme de 28 ans qui serait lié au conflit opposant les gangs de rue aux motards est actuellement recherché par la police de Québec qui craint qu’il ne quitte la province
Guillaume St-louis Bernier fait face à un mandat d’arrestation pour trafic de stupéfiants et recel.
D’après le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), l’homme, qui serait impliqué dans la guerre des stupéfiants responsable de la hausse des événements violents dans la région, pourrait quitter la province sous peu.
Rappelons que pas moins de 32 individus ont été arrêtés dans les derniers jours dans le cadre d’une opération menée par plusieurs corps de police pour mettre un terme au conflit qui sévit depuis plusieurs mois entre les Hells Angels et la Blood Family Mafia.
PRUDENCE
Le corps de police demande donc à quiconque apercevrait M. St-louis Bernier de communiquer avec le 911 et de ne surtout pas intervenir auprès de lui. Il pourrait être dangereux.
Le suspect de 28 ans mesure 5’7’’ et pèse environ 160 lb. Il a plusieurs tatouages, notamment un près du sourcil droit et un autre qui occupe tout l’espace de son cou.
Il s’agit d’une personne bien connue du système judiciaire. Il a des démêlés avec la justice depuis au moins une dizaine d’années.
Pour transmettre une information qui sera traitée de façon confidentielle, composez le 418 641-AGIR (2447).