Villeneuve réitère sa demande pour un comité plénier
La suspension temporaire du processus d’acquisitions lié au tramway illustre, encore une fois, la nécessité d’organiser un comité plénier portant sur le mégaprojet, a de nouveau plaidé Claude Villeneuve.
C’est ce que le chef de l’opposition à l’hôtel de Ville de Québec a réitéré en réaction à l’article dans lequel Le Journal révélait cette suspension.
« Le plénier, ce n’est pas pour coincer Daniel Genest [directeur du bureau de projet du tramway]. On veut avoir l’heure juste. Nos questions ne sont pas d’ordre politique. Elles sont d’ordre technique sur les gestes et le travail que le bureau de travail continue de faire dans le contexte actuel. Ce serait très légitime et éclairant si on pouvait avoir les réponses du patron du bureau de projet », a soutenu le chef de Québec d’abord en regrettant que les informations arrivent plutôt « au compte-goutte ».
Une des interrogations de l’opposition concerne le contrat de 569 M$ pour la construction des rames du tramway signé avec le géant français Alstom, il y a presque un an. On ne sait par exemple toujours pas si la Ville de Québec devra payer des pénalités si ce contrat devait être annulé, a-t-il rappelé.
DÉCISION POLITIQUE
Qualifiant M. Genest de « gestionnaire de projet chevronné », Claude Villeneuve s’est dit convaincu que ce dernier serait « enchanté » de pouvoir répondre aux questions des élus municipaux.
Mais, d’après le chef de l’opposition, la décision de ne pas organiser de comité plénier est politique. « Le maire ne veut pas que Dan Genest vienne nous parler », a-t-il résumé.
L’officialisation de la suspension du processus d’acquisitions intervient quatre mois après la mise sur pause du projet de tramway. Aux yeux de M. Villeneuve, ce long délai montre à quel point le gouvernement Legault « n’a pas pris la mesure de tout ce que ça impliquait comme décisions ».
Le cabinet du maire Marchand n’a pas souhaité réagir à cette sortie.
INCERTITUDE
De son côté, la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, a réagi ainsi à la suspension du processus d’acquisitions :
« C’est malheureux, mais ça démontre encore une fois à quel point le projet était avancé, avec l’accord du gouvernement, faut-il le rappeler, avant que celui-ci retourne sa chemise et laisse tomber la Ville de Québec, a-t-elle déploré. Maintenant, c’est plus de 200 propriétaires qu’on doit laisser poiroter dans l’incertitude. Il faut que ce processus reprenne en juin. »