Le Journal de Quebec

Coincés une nuit dans la tour Eiffel

Trois employés sont restés pris dans un ascenseur à une trentaine de mètres du sol

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AGENCE QMI | Coincés dans un ascenseur de la tour Eiffel durant une bonne partie de la nuit, trois employés qui effectuaie­nt des travaux sur le monument ont cru qu’ils allaient y laisser leur peau après avoir senti quatre « énormes secousses » inquiétant­es.

« J’ai vu ma vie défiler et un de mes collègues pensait vraiment que c’était la fin. [...] À seulement cinq mois des Jeux olympiques, je trouve ça très inquiétant que ce genre de choses puisse se passer au sein d’un des monuments les plus visités de France », a déploré mardi l’un des employés, Singh Gagandip, toujours secoué, au Parisien.

L’homme peinerait toujours à se remettre de l’incident, survenu deux semaines plus tôt dans la nuit du 16 au 17 février dernier, au moment où il venait de terminer des travaux d’isolation au deuxième étage de la tour Eiffel avec deux collègues, a-t-il confié au journal français.

« ÉNORMES SECOUSSES »

Au moment de quitter, vers 3 h 50, l’ascenseur qui effectuera­it une « centaine de voyages par jour » selon la Société d’exploitati­on de la tour Eiffel (SETE) serait resté pris entre le premier étage et le rezde-chaussée, à une trentaine de mètres du sol, a poursuivi l’employé.

C’est alors que les trois hommes auraient senti quatre « énormes secousses », qui leur auraient fait craindre le pire.

« Quand on regarde d’en bas, on a l’impression que ce n’est rien, mais c’est tétanisant d’en haut, surtout quand on a le vertige comme moi », a-t-il ajouté au Parisien.

INCAPABLES DE JOINDRE LES SECOURS

Les trois employés auraient passé plusieurs heures dans leur mauvaise posture en raison d’un « problème d’opérateur » qui les aurait empêchés de joindre les secours, avant d’être tirés par les pompiers d’un groupe d’interventi­on en milieu périlleux en 30 minutes, vers 8 h, aurait indiqué la SETE.

« Notre ascenseur dispose de systèmes anti-soulèvemen­t et de parachutes qui retiennent la cabine en cas d’incident, souligne la direction. Ce qui fait qu’il ne se serait jamais décroché », a souligné la Société d’exploitati­on, se voulant rassurante.

Malgré ça, l’employé a juré qu’il ne remettra plus les pieds sur la tour Eiffel, selon Le Parisien.

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PHOTO AFP La tour Eiffel à Paris, le 23 février dernier.

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