Olymel ne peut pas se passer de ses 1500 travailleurs étrangers, affirme son PDG
Alors que Québec veut « réduire le nombre de travailleurs étrangers », Olymel dit ne pas pouvoir se passer de ses 1500 travailleurs étrangers temporaires (TET) devenus au fil des ans chefs d’équipe, contremaîtres et superviseurs dans l’organisation.
« Ils ont monté vraiment dans l’organisation. Ça permet un bel accueil pour les nouveaux qui voient cela et se disent qu’il y a du potentiel », illustre en entrevue au Journal Yanick Gervais, PDG d’olymel, qui a dévoilé jeudi des ventes stables de 4,7 milliards de dollars, comparativement à 4,6 milliards $ pour l’année précédente.
Sans eux, « on ne serait pas du tout au même point, c’est sûr », ajoute-t-il. « On va devoir avoir des travailleurs étrangers pour la suite des choses », insiste-t-il.
QUÉBEC VEUT EN RÉDUIRE LE NOMBRE
Lundi dernier, la ministre de l’emploi, Kateri Champagne Jourdain, a fait part en entrevue au Journal de son intention de « réduire le nombre de travailleurs étrangers » en trouvant d’autres façons d’améliorer la productivité.
Trois jours plus tard, le numéro 1 d’olymel a vanté les mérites du programme de travailleurs étrangers temporaires.
« Un travailleur étranger très bien intégré dans son milieu, pour nous, ça ne fait aucune différence », affirme Yanick Gervais, à la tête d’olymel.
« La beauté de nos usines, c’est que l’on est en région, donc ce ne sont pas des gens qui viennent rester autour de Montréal », poursuit-il.
Yamachiche, Saint-esprit, Berthierville… Yanick Gervais affirme que la quasi-totalité des travailleurs étrangers qui peuvent aller ailleurs après leur permis de deux ans décide de rester dans le giron d’olymel.
« C’est de plus en plus dur de trouver des gens qui veulent faire des travaux un petit peu plus manuels », indique le grand patron de la filiale de Sollio.
FINI LES LICENCIEMENTS MASSIFS
Par ailleurs, après l’année noire de
2023 de 1500 mises à pied, notamment des 994 de l’usine de Vallée-jonction, le PDG d’olymel estime ne pas avoir à faire d’autres licenciements de cette ampleur cette année.
« Est-ce qu’il y a des méga-annonces de mises à pied de 900 personnes à prévoir ? Il n’y en a pas », jure-t-il.