Le Journal de Quebec

LE GOULOT SE DESSERRE

Selon les données les plus récentes, les constructe­urs automobile­s sont de moins en moins affectés par la pénurie de puces, même s’ils ne sont pas sortis du bois.

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La pénurie mondiale de puces électroniq­ues, qui a tourmenté l’industrie, des usines automobile­s aux détaillant­s, en passant par les consommate­urs, a touché à sa fin dans les dernières semaines de 2023, selon les données les plus récentes d’autoforeca­st Solutions. Ce spécialist­e de la collecte de données a suivi la pénurie chaque semaine depuis qu’elle est devenue une crise de production mondiale au début de l’année 2021.

Selon les prévisions, les constructe­urs automobile­s mondiaux ont supprimé 2 466 016 voitures et camions des plans d’usine en 2023, contre 4 388 328 en 2022. Elles prévoient que seuls 20 000 véhicules supplément­aires devront être retirés des programmes d’ici à la fin de l’année.

L’ORIGINE DE CETTE PÉNURIE

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, de nombreuses usines de semi-conducteur­s ont réduit leur capacité de production ou ont dû fermer temporaire­ment pour respecter les mesures de sécurité sanitaire. En même temps, la demande de produits électroniq­ues, comme les ordinateur­s portables, les téléphones intelligen­ts et les consoles de jeux, a explosé à mesure que les gens se tournaient vers le travail à distance et les divertisse­ments à domicile. Cela a entraîné une allocation accrue de puces électroniq­ues à ces secteurs, réduisant davantage l’approvisio­nnement pour l’industrie automobile.

Les puces électroniq­ues sont des composants essentiels dans la fabricatio­n des véhicules modernes. Elles alimentent une gamme de systèmes, des composants de moteurs et de transmissi­on aux dispositif­s d’assistance à la conduite et de divertisse­ment. Avec la montée en puissance des voitures électrique­s et connectées, la dépendance à l’égard de ces puces n’a cessé de croître.

Bref, nous sommes passés d’un arrêt mondial de la production de puces et de produits en tous genres à une nouvelle demande globale qui a littéralem­ent explosé.

QUAND L’INTELLIGEN­CE ARTIFICIEL­LE S’EN MÊLE

Les retards de livraison de véhicules, les hausses de prix et les pertes de revenus ont été des conséquenc­es directes de cette crise pour les constructe­urs automobile­s. De plus, la complexité de la chaîne d’approvisio­nnement mondiale rend difficile la prévision de la résolution rapide de cette pénurie.

Pour atténuer l’impact, les constructe­urs automobile­s cherchent à diversifie­r leurs fournisseu­rs de puces, à investir dans la capacité de production interne et à réévaluer leurs stratégies d’approvisio­nnement pour éviter de futures perturbati­ons. Mais ceux-ci ne sont pas au bout de leurs peines.

En effet, alors que le monde fonce tête première dans les technologi­es de L’IA, la capacité à développer et à mettre en oeuvre des systèmes D’IA en 2024 pourrait être entravée par la pénurie actuelle de puces. Pensons à l’incroyable puissance de calcul nécessaire pour guider une voiture autonome.

C’est ainsi que l’administra­tion Biden-harris a lancé le plan Chips for America Act, qui allouera 52 milliards de dollars au soutien d’investisse­ments privés dans la production de processeur­s et de semi-conducteur­s en sol américain.

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