Des vandales ciblent les barbiers
Des appels menaçants suivis de vitrines fracassées inquiètent de petits commerçants de Sainte-foy
Deux commerces de barbier situés à un peu plus d’un kilomètre de distance sur le chemin Sainte-foy ont été victimes de vandalisme dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, alors que leur vitrine a été fracassée.
Hadi Jawadi, propriétaire du salon de barbier El Padrino, a constaté les dégâts vendredi matin sur la vitrine et la porte de son commerce du quartier Saint-sacrement.
« Je n’ai aucune idée de ce qui a pu se produire. Nous sommes arrivés le matin et on a vu [ça]. On a les caméras et des photos, mais ça ne donne pas tant d’informations », raconte M. Jawadi. Il ajoute que les faits se sont produits vers 2 h du matin.
Il indique que les images laissent entrevoir une personne vêtue en noir et avec le visage bien caché qui frappe la vitrine avec un outil qui ressemble à un « marteau à boule ».
La vitrine présente deux trous de forme ronde avec des fissures tout autour.
Des éclats de verre se trouvaient encore au sol hier matin.
DES MENACES INQUIÉTANTES
La situation inquiète le propriétaire, surtout qu’il reçoit également des appels louches depuis quelque temps.
« On reçoit des appels de menace, mais on ne sait pas c’est qui. Ils nous disent : “Payez, sinon on va brûler la place” », poursuit le jeune propriétaire.
« On n’a pas de dette envers personne, rien », poursuit M. Jawadi.
Il explique que, chaque fois que la personne appelle, il essaie de comprendre davantage les demandes de l’appelant, « mais il raccroche chaque fois ».
Un peu plus loin, au salon de barbier Le Central, le propriétaire raconte avoir également reçu de la visite indésirable.
« On a eu du vandalisme la même nuit. Ça fait plusieurs fois que ça arrive et chaque fois, ça détruit », souligne Maxime Dumont, propriétaire.
La fenêtre de sa vitrine et celle de sa porte ont aussi été fracassées. Lors du passage du Journal hier matin, le commerce était ouvert, mais M. Dumont a dû placarder toute sa façade.
Le propriétaire a préféré ne pas répondre lorsque Le Journal lui a demandé s’il avait également reçu des menaces téléphoniques, évoquant qu’il y avait une enquête en cours par le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) à laquelle il ne veut pas nuire.
Le SPVQ a confirmé qu’il y avait des enquêtes sur les deux événements qui sont traités comme deux dossiers distincts et que le Service d’identité judiciaire avait été mis à contribution. Il n’a pas voulu mentionner si les deux événements étaient liés.