Le Journal de Quebec

Des vandales ciblent les barbiers

Des appels menaçants suivis de vitrines fracassées inquiètent de petits commerçant­s de Sainte-foy

- CATHERINE BOUCHARD

Deux commerces de barbier situés à un peu plus d’un kilomètre de distance sur le chemin Sainte-foy ont été victimes de vandalisme dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, alors que leur vitrine a été fracassée.

Hadi Jawadi, propriétai­re du salon de barbier El Padrino, a constaté les dégâts vendredi matin sur la vitrine et la porte de son commerce du quartier Saint-sacrement.

« Je n’ai aucune idée de ce qui a pu se produire. Nous sommes arrivés le matin et on a vu [ça]. On a les caméras et des photos, mais ça ne donne pas tant d’informatio­ns », raconte M. Jawadi. Il ajoute que les faits se sont produits vers 2 h du matin.

Il indique que les images laissent entrevoir une personne vêtue en noir et avec le visage bien caché qui frappe la vitrine avec un outil qui ressemble à un « marteau à boule ».

La vitrine présente deux trous de forme ronde avec des fissures tout autour.

Des éclats de verre se trouvaient encore au sol hier matin.

DES MENACES INQUIÉTANT­ES

La situation inquiète le propriétai­re, surtout qu’il reçoit également des appels louches depuis quelque temps.

« On reçoit des appels de menace, mais on ne sait pas c’est qui. Ils nous disent : “Payez, sinon on va brûler la place” », poursuit le jeune propriétai­re.

« On n’a pas de dette envers personne, rien », poursuit M. Jawadi.

Il explique que, chaque fois que la personne appelle, il essaie de comprendre davantage les demandes de l’appelant, « mais il raccroche chaque fois ».

Un peu plus loin, au salon de barbier Le Central, le propriétai­re raconte avoir également reçu de la visite indésirabl­e.

« On a eu du vandalisme la même nuit. Ça fait plusieurs fois que ça arrive et chaque fois, ça détruit », souligne Maxime Dumont, propriétai­re.

La fenêtre de sa vitrine et celle de sa porte ont aussi été fracassées. Lors du passage du Journal hier matin, le commerce était ouvert, mais M. Dumont a dû placarder toute sa façade.

Le propriétai­re a préféré ne pas répondre lorsque Le Journal lui a demandé s’il avait également reçu des menaces téléphoniq­ues, évoquant qu’il y avait une enquête en cours par le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) à laquelle il ne veut pas nuire.

Le SPVQ a confirmé qu’il y avait des enquêtes sur les deux événements qui sont traités comme deux dossiers distincts et que le Service d’identité judiciaire avait été mis à contributi­on. Il n’a pas voulu mentionner si les deux événements étaient liés.

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PHOTO CATHERINE BOUCHARD Hadi Jawadi, propriétai­re du Barbier El Padrino, sur le chemin Sainte-foy à Québec devant sa vitrine fracassée hier matin.

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