Tout un défi en perspective
Le Rouge et Or se frottera aux favoris, les Vikes de Victoria, pour entamer le tournoi national de basketball
Même s’il doit sa présence au fait qu’il accueille l’événement et qu’il se frotte aux favoris en lever de rideau de l’ultime 8 de basketball masculin, le Rouge et Or croit que tout peut arriver l’instant d’un match.
Éliminé en demi-finale du RSEQ par les Stingers de Concordia dans un match où il a vendu chèrement sa peau, le Rouge et Or croisera le fer, vendredi à 18 h au PEPS, avec les puissants Vikes de Victoria qui sont semés premiers favoris pour une deuxième année consécutive. Il s’agit d’une première présence au national pour Laval depuis 2008.
« Oui on rentre au national par la porte-arrière et oui on peut nous considérer comme des imposteurs, mais tout peut arriver dans un match sans lendemain, a résumé l’entraîneur-chef Nathan Grant. C’est clair qu’on veut gagner, mais nous n’avons aucune pression. Les gars croient en eux, ils croient qu’ils sont capables de le faire. »
Après un début de saison très difficile, le Rouge et Or a mieux fait dans la seconde portion du calendrier. Grant croit que ses ouailles peuvent poursuivre dans la même direction.
« Notre départ de deux victoires et huit défaites a fait mal, mais les gars sont restés confiants et motivés. On a bien fait à nos six ou sept dernières parties. On a battu L’UQAM à deux reprises, battu Western qui était dans le top 10 à ce moment-là et perdu contre St. Francis Xavier en prolongation. Nous sommes capables de créer de belles surprises. »
UN SEUL JOUEUR D’EXPÉRIENCE
Seul joueur de l’édition du Rouge et Or qui possède l’expérience d’un championnat canadien, Haris Elezovic abonde dans le même sens.
« Ce n’est pas parce que nous sommes derniers qu’on ne peut pas gagner, a affirmé l’ancien porte-couleurs des Redbirds de Mcgill qui s’est joint au Rouge et Or pour ses études à la maîtrise. Avec Mcgill il y a trois ans, nous étions aussi loin dans le tableau. Ça fait une semaine qu’on regarde Victoria et nous sommes motivés. C’est une expérience incroyable de participer à un championnat canadien. J’espère que les gars vont retirer la même expérience que moi. »
De leur côté, les Vikes misent notamment sur un joueur que tous qualifient d’exceptionnel. Joueur par excellence de la Conférence de l’ouest au cours des deux dernières années, le garde Diego Mafia a été le sixième joueur sélectionné lors du dernier repêchage de la CEBL (Canadian Elite Basketball League) par les Bandits de Vancouver. Ne soyez pas surpris s’il tente un tir du centre du terrain. Mafia a réussi 94 points en 2019 dans un match alors qu’il évoluait à l’école secondaire.
CHAMPIONS DU RSEQ
Champions du RSEQ pour une deuxième année consécutive, les Citadins de L’UQAM se pointent à Québec comme les troisièmes favoris. Ils affronteront à leur premier match les Gee-gees d’ottawa qui ont obtenu le wildcard après avoir été surpris par Brock en éliminatoires.
L’an dernier à Halifax, les Citadins étaient venus bien près de causer la surprise du tournoi en s’inclinant en quart de finale par deux petits points devant les Ravens de Carleton qui sont repartis de la Nouvelle-écosse avec la médaille d’or.
PREMIÈRE AU QUÉBEC
Le championnat canadien masculin est le premier de l’histoire disputé au Québec.
« Pour le rayonnement de notre sport, c’est vraiment important que les jeunes voient les meilleurs, a affirmé la directrice du Services des activités sportives (SAS) et ancienne joueuse étoile du Rouge et Or, Julie Dionne. Parfois, les jeunes rêvent à la NCAA, mais il y a vraiment du bon basket ici. Les jeunes verront des modèles auxquels ils peuvent s’identifier. »