Le Journal de Quebec

La gent féminine s’intéresse de plus en plus à la chasse

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Si la chasse a longtemps été un monde d’hommes, depuis plusieurs années, les femmes s’inscrivent de plus en plus pour obtenir leurs certificat­ions afin de pouvoir chasser.

Les résultats de la dernière période de formations de chasse données par la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (Fédécp) démontrent que les femmes et les moins de 18 ans sont plus présents que ces messieurs.

« Les femmes sont en vedette et c’est très agréable. C’est une tendance que l’on remarque depuis quelques années », explique le directeur général de la Fédération, Maxime Jean.

« Durant la pandémie, nous avions enregistré des chiffres très intéressan­ts en raison du fait que les gens voulaient se réappropri­er des activités de chez nous. Il est certain que les chiffres de cette année sont moindres que durant la pandémie, mais en ce qui concerne la tendance des dames et des jeunes, ça se maintient. Si on prend les chiffres de cette année, en additionna­nt les jeunes de moins de 18 ans et les femmes, on arrive au pourcentag­e de 51 % du total des cours qui se sont donnés pour la chasse à l’arme à feu. »

Pour lui, cette tendance représente sans aucun doute un très bon signe pour l’avenir. « En blague, je disais aux gens de chez nous que ça marquait la fin des veuves de la chasse. Tant mieux si maintenant les amateurs pratiquent la chasse en couple. Tant mieux aussi si beaucoup de jeunes suivent les cours parce qu’ils représente­nt la relève. Je crois que ces chiffres reflètent les efforts que nous avons mis dans la publicité sur la pratique de la chasse. Aussi, nous avons différente­s activités annuelleme­nt, comme Fauniqueme­nt femme, qui ont certaineme­nt contribué à créer ce mouvement. La Fédération a vraiment démocratis­é les différente­s formations », poursuit le directeur général.

PLUS DE LIBERTÉ

Il faut aussi tenir compte d’un autre facteur très important pour expliquer le fait que les dames veulent chasser de plus en plus. Elles ont maintenant la liberté de le faire.

Auparavant, lorsque monsieur partait à la chasse, la femme demeurait à la maison pour s’occuper des enfants et continuer à travailler à son emploi. Aujourd’hui, les enfants sont grands et très souvent partis de la maison. Aussi, elles ont pris leur retraite, ce qui fait qu’elles ont plus de temps libre.

« Je crois que oui, les dames ont maintenant plus de temps, mais je crois aussi qu’elles ont le goût de le faire et d’accompagne­r leur homme à la chasse, mentionne Maxime Jean. Je crois qu’une fois qu’elles ont vécu l’expérience d’un séjour de chasse, plusieurs femmes décident d’aller plus loin en suivant leurs cours afin de devenir des chasseuses en règle. »

Il explique aussi que, souvent, elles sont parties à la chasse avec leurs enfants. Effectivem­ent, on voit de plus en plus de petites familles pratiquer la chasse du petit gibier.

DES CHIFFRES

En consultant le rapport de la Fédécp concernant les différents cours pour la chasse à l’arme à feu et pour l’arc et l’arbalète, on constate que le bilan total fait état de 54 553 personnes qui ont suivi des cours. C’est un chiffre dans la moyenne des années normales d’avant la pandémie.

Depuis qu’une partie des cours de formation sont offerts en ligne, leur popularité ne se dément pas. En 2023, près de 15 000 participan­ts ont suivi le cours d’initiation à la chasse avec arme à feu (ICAF) et 10 032 personnes ont suivi le cours pour la chasse à l’arc et à l’arbalète.

À travers le Québec, les moniteurs bénévoles de la Fédération, qui effectuent un travail extraordin­aire, ont formé plus de 24 000 personnes pour le Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu (CCSMAF) et celui pour les armes à autorisati­on restreinte. Ces deux parties du cours doivent obligatoir­ement se faire en classe.

Un fait important à souligner, c’est que la formation spécifique à la chasse du dindon sauvage a attiré 5608 personnes. Depuis l’instaurati­on d’une chasse régulière du dindon sauvage au printemps 2008, plus de 82 000 personnes ont été initiées à cette chasse qui gagne en popularité.

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La meilleure façon d’initier les plus jeunes à la chasse, c’est de les faire participer à une excursion de chasse du petit gibier.
Deux chasseuses heureuses d’avoir récolté cet orignal mâle. La meilleure façon d’initier les plus jeunes à la chasse, c’est de les faire participer à une excursion de chasse du petit gibier.
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Collaborat­ion spéciale

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