Furieux que leurs enfants aient pu s’enfuir de la cour d’école
Des parents réclament que les mesures de sécurité soient resserrées
Des parents dont l’enfant s’est enfui de la cour de son école interpellent le centre de services concerné et le ministre de l’éducation afin que les mesures de sécurité soient resserrées.
Au début février, deux élèves de maternelle 5 ans de l’école de la Grande-hermine, dans le quartier Limoilou, à Québec, ont quitté la cour de récréation en après-midi, échappant complètement à la surveillance du personnel du service de garde.
Les deux petits ont été laissés à eux-mêmes pendant près d’une demi-heure. Ils ont traversé plusieurs intersections de leur quartier avant de se retrouver au domicile de l’un d’entre eux.
Les garçons ont été accueillis par une mère incrédule, qui heureusement était en télétravail et a pu les raccompagner à l’école, où la police avait été appelée en renfort pour les retrouver alors que leurs parents ignoraient qu’ils avaient disparu.
Les parents de l’autre garçon qui s’était enfui n’ont été contactés qu’une quarantaine de minutes après l’incident, une fois les enfants retrouvés.
Pierre Plociniczak n’en revenait pas lorsqu’il a reçu l’appel de l’école. « Pour moi, c’était juste inconcevable que ça arrive. J’étais sans mots », raconte-t-il en entrevue au Journal.
« C’est inacceptable », ajoute sa conjointe, Pauline Decallonne.
Les parents ont par la suite compris que les enfants avaient réussi à s’enfuir parce qu’ils étaient d’abord partis seuls dans la cour de récréation, dont la sortie n’était pas surveillée à ce moment.
Le personnel ne s’était même pas rendu compte de leur disparition, c’est plutôt un camarade de classe d’abord sorti avec eux, mais qui a rebroussé chemin par la suite, qui a signalé l’incident.
PLUSIEURS LACUNES
Ces parents dénoncent plusieurs lacunes qui relèvent d’une « négligence importante » à leurs yeux, à commencer par l’absence de surveillants près des sorties de la cour de récréation.
« Nos enfants ont pu quitter la cour d’école parce qu’il était facile et possible pour eux de le faire : les lieux n’étaient pas surveillés de manière adéquate », peut-on lire dans une lettre qu’ils ont fait parvenir au ministre de l’éducation, Bernard Drainville.
Cette missive est également signée par les parents de l’autre garçon, qui ont toutefois demandé qu’on préserve leur anonymat.
UNE PLAINTE
Les parents ont aussi porté plainte auprès du Centre de services scolaire de la Capitale.
À la suite de cet incident, la direction de l’école de la Grande-hermine a prévu la mise en place de mesures qui « devraient corriger les lacunes constatées et éviter qu’une telle situation ne se répète », affirment les parents dans leur missive.
« On attend de voir comment tout ça va se concrétiser », laisse tomber Mme Decallonne.