Verret retire sa plainte contre Mélançon
Les vidéos de l’altercation du 6 février ne seront pas diffusées
Impliqués dans une vive altercation le 6 février à la sortie du conseil municipal, les conseillers municipaux Steeve Verret et Stevens Mélançon semblent avoir enterré la hache de guerre.
À la suite d’une rencontre, hier, la plainte déposée par M. Verret devant la Commission municipale du Québec (CMQ) contre son homologue a été retirée.
La bande vidéo associée à l’événement ne sera finalement pas montrée aux journalistes.
« Cette rencontre a permis un échange respectueux au sujet de l’incident qui a défrayé l’actualité au cours des derniers jours. L’objectif était de clarifier les malentendus et de parvenir à une compréhension commune des événements. Bien que certaines perceptions restent différentes, les deux conseillers ont convenu qu’il n’y avait pas d’intention d’intimidation ou de contact physique à l’origine de l’événement », peuton lire dans un communiqué de presse rendu public hier aprèsmidi et signé par l’attaché de presse du maire Bruno Marchand.
UN FLOU PERSISTE
Malgré cette déclaration approuvée par les deux parties, un certain flou persiste au sujet du contact physique présumé (coup de torse) entre les deux hommes. Chacun a continué à marteler sa version des faits.
Pour Équipe Priorité Québec (ÉPQ), parti de M. Mélançon, un contact physique a bel et bien eu lieu ce soir-là, même si ce n’était pas « l’intention » du conseiller Verret « à l’origine de l’événement », a-t-on insisté.
Or, au cabinet du maire Marchand, on s’en est tenu scrupuleusement au texte du communiqué. Le maire a toujours insisté pour dire qu’il n’y avait pas eu de contact physique.
Accompagnés de leurs deux chefs de cabinets respectifs, les deux hommes politiques se sont par ailleurs entendus sur ces deux éléments : « La plainte déposée par M. Verret à l’égard de M. Mélançon devant la Commission municipale sera retirée et il a été convenu de ne pas diffuser la bande vidéo associée à l’événement », peut-on lire.
AUTRE PLAINTE MAINTENUE
Précision importante, Thomas Gaudreault, attaché de presse du maire Marchand, a soutenu que la plainte pour diffamation de M. Verret contre la conseillère de Québec d’abord Alicia Despins, devant la CMQ, n’a pas été retirée.
Mme Despins a évoqué l’incident du 6 février lorsqu’elle a parlé d’un « climat toxique » à l’hôtel de Ville de Québec. Elle avait spécifié qu’elle n’avait pas assisté à l’échange entre les deux hommes.
Hier après-midi, Mme Despins a assuré qu’elle « n’a rien à [se] reprocher dans tout ça ». Elle a soutenu attendre des nouvelles de la CMQ au sujet de la plainte contre elle et de la plainte qu’elle a elle-même déposée contre le chef du cabinet du maire Marchand, Clément Laberge.
Cette dernière réclame toujours d’obtenir les enregistrements des caméras de surveillance qui montrent l’incident.
Mme Despins a par ailleurs qualifié l’entente entre MM. Verret et Mélançon « d’excellente nouvelle qui donne espoir pour trouver des solutions ».