Un pyromane recherché pour sept incendies à Donnacona
Les feux ont été allumés en une seule nuit dans un rayon de moins de deux kilomètres
Une demi-douzaine d’incendies considérés comme suspects ont été allumés à Donnacona très tôt hier matin, semant l’inquiétude parmi les résidents du secteur habituellement paisible.
« On dirait que c’est un fou qui se promène. Il vise des gens sans histoire dans un secteur tranquille. J’aime vraiment pas ça », laisse tomber Lucette Larocque, dans les heures suivant la vague d’incendies.
C’est son voisin de jumelé, sur l’avenue des Prés, qui a été le plus durement touché.
Un feu allumé dans son bac à ordures s’est propagé à sa voiture puis à une partie de sa maison, vers 2 h 30 du matin.
À peine 50 mètres plus loin, un autre incendie – qui s’est heureusement éteint de lui-même – a aussi été allumé dans la boîte à gants d’une voiture.
Au courant de la nuit, ce sont en fait sept feux qui ont été vraisemblablement causés de façon intentionnelle, avec un modus operandi semblable, dans un rayon de moins de deux kilomètres.
DES CIBLES PRISES AU HASARD ?
« Ce qui nous rassure malgré tout ça, c’est qu’on ne semble pas avoir été visé intentionnellement. C’est visiblement un pyromane qui se promenait au hasard », estime Mario Belleau.
Sa demeure de l’avenue Fiset aurait bien pu y passer si un policier en patrouille n’était pas arrivé in extremis pour éteindre le début d’incendie qui était en train de dévorer son abri temporaire.
À quelques pas de là, sur la rue de l’église, une dame croit avoir fait fuir le ou les malfaiteurs, alors qu’elle était sur son balcon en pleine nuit pour fumer une cigarette.
« Il devait être 1 h 30 du matin quand j’ai entendu pas mal de brouhaha, donc j’ai ouvert les lumières. C’est peut-être ça qui nous a sauvés », croit Francine
Noël qui a eu la surprise de voir la voiture calcinée de ses voisins au petit matin.
« On n’en revient pas, c’est un coin tranquille ici. Il n’y a jamais rien qui brasse », lance son beau-fils, Jean-françois Gagné.
AUCUNE ARRESTATION
À la Sûreté du Québec (SQ), on dit être toujours à la recherche d’un ou des incendiaires dans cette affaire.
Il n’y aurait pas de lien avec la guerre que se livrent actuellement les motards et les gangs de rue dans la région.
« La série d’incendies est considérée comme suspecte, mais aucune arrestation n’a été faite pour le moment », confirme Ève Brochu-joubert, porteparole du corps de police.
Un technicien en scène d’incendie et un enquêteur devaient se rendre sur deux des scènes les plus importantes pour recueillir des indices et éclaircir la situation.