Le Journal de Quebec

Changement de sexe : nous devons freiner !

- Joseph.facal@quebecorme­dia.com

Imaginez que vous êtes le père ou la mère d’un mineur.

Votre enfant est confus, isolé, souffre de troubles alimentair­es, subit moqueries et intimidati­on à l’école, n’aime pas son apparence.

Ce sont surtout de jeunes filles maintenant. Un beau jour, elle vient vous voir : « Papa, maman, je veux changer de sexe. »

Leur nombre augmente de façon exponentie­lle.

À TOUTE VITESSE

Parce que vous l’aimez, vous l’écoutez, vous ne criez pas, vous essayez de ne pas la juger.

Vous voudriez aussi, j’imagine, rencontrer des spécialist­es qui prendraien­t le temps de comprendre ce qui se passe.

Beaucoup de parents hésiteront, tant que ce ne sera pas plus clair, à ce que l’on prescrive immédiatem­ent des bloqueurs de puberté ou des hormones, ou que l’on évoque trop vite des chirurgies lourdes et irréversib­les.

De nos jours, la plupart des parents, j’en suis sûr, ne seraient pas totalement fermés — certains, oui, malheureus­ement — à l’idée d’accompagne­r, le temps qu’il faudra, leur enfant troublé et qui s’interroge sur son sexe.

Mais au Québec, l’approche dominante, remise en question dans beaucoup de pays, c’est l’affirmatio­n rapide.

Si l’enfant, même jeune et immature, dit qu’il veut transition­ner, on met la machine en branle immédiatem­ent.

La volonté exprimée par l’enfant est sans appel.

Les parents qui posent des questions, qui hésitent, sont étiquetés « mauvais parents ». On leur martèle des statistiqu­es très discutable­s sur les suicides.

Des thérapeute­s qui plaident pour la retenue sont intimidés par des plaintes auprès de leurs ordres profession­nels, déposées par des militants qui imposent une omertà malsaine.

La vraie dysphorie de genre (non-correspond­ance entre le sexe biologique et le sexe ressenti) est pourtant très rare.

J’ai rarement vu autant de contenu pertinent aussi bien ramassé que dans le dernier épisode de l’émission Enquête, intitulé « Trans express ». Allez le voir.

Un jeune qui avait transition­né s’en disait fort heureux. Tant mieux.

Une autre disait avoir été poussée dans cette direction sans véritable diagnostic.

Elle regrette sa double mastectomi­e et économise maintenant pour se payer une reconstruc­tion.

Une autre confesse que ces traitement­s n’ont aucunement réglé ses problèmes de santé mentale.

Une comédienne de quatorze ans va dans une clinique et enregistre l’entretien.

Après cinq minutes, la profession­nelle évoque la perspectiv­e de la chirurgie.

Après neuf minutes, elle propose des hormones.

Durée totale de la consultati­on : 17 minutes.

Pour se lancer dans ces changement­s, il faut une lettre de recommanda­tion.

Sur le site web d’une clinique montréalai­se, on trouve ceci :

« Aucun suivi thérapeuti­que n’est nécessaire pour obtenir les lettres. Le suivi est offert selon le besoin et la demande de la personne qui consulte ».

Le Québec doit faire une pause, faire entrer de l’air frais, réfléchir à tête reposée sur la base de données scientifiq­ues probantes et non d’une idéologie

CONFIDENTI­ALITÉ

Le Québec doit faire une pause, faire entrer de l’air frais, réfléchir à tête reposée sur la base de données scientifiq­ues probantes et non d’une idéologie.

Le gouverneme­nt Legault a créé un comité de sages pour examiner froidement ces questions.

Les gens qui viendront s’exprimer devant lui, dont beaucoup craignent les représaill­es, devront pouvoir le faire confidenti­ellement s’ils le souhaitent.

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