Le Journal de Quebec

La Cour suprême débattra du cas de Trump à la fin avril

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WASHINGTON | (AFP) La Cour suprême des États-unis a fixé au 25 avril les débats sur la question de l’immunité pénale invoquée par Donald Trump en tant qu’ex-président, selon le calendrier de la Cour pour le mois d’avril publié hier.

La plus haute juridictio­n du pays a décidé le 28 février de se saisir de cette question, différant encore la tenue du procès fédéral de l’ex-président pour tentative d’inverser illégaleme­nt les résultats de l’élection de 2020.

Visé par quatre procédures pénales distinctes, le candidat républicai­n présomptif à l’élection présidenti­elle de novembre cherche par ses multiples recours à passer en jugement le plus tard possible, en tout cas après le scrutin.

RETARD DES PROCÉDURES

Son procès pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection remportée par le démocrate Joe Biden aurait initialeme­nt dû débuter le 4 mars. Mais l’ensemble de la procédure a été suspendu le temps que la question de l’immunité pénale revendiqué­e par Donald Trump soit tranchée par la justice.

Une cour d’appel fédérale a écarté le 6 février cette immunité pénale. Donald Trump s’est donc tourné vers la Cour suprême pour obtenir la suspension de cette décision.

Le procureur spécial Jack Smith, qui instruit le dossier, exhortait au contraire la Cour suprême à rejeter cette demande de suspension. Il lui recommanda­it également de ne pas se saisir de la question, mais si jamais elle le faisait, de fixer un calendrier accéléré.

AUTRE PROCÈS REPORTÉ

La Cour suprême a donné en partie satisfacti­on à Donald Trump en ne permettant pas à la décision d’appel d’entrer en vigueur jusqu’à ce qu’elle se soit elle-même prononcée.

En programman­t les débats à « la semaine du 22 avril », elle fait en revanche droit à la demande d’échéance rapprochée du procureur spécial. Mais la plupart des commentate­urs juridiques et politiques considèren­t la décision de la Cour suprême comme un succès pour la stratégie dilatoire de Donald Trump, puisqu’elle réduit encore les chances que le procès puisse avoir lieu avant l’élection présidenti­elle, même si les neuf juges rejetaient son immunité.

Son procès fédéral en Floride pour sa gestion présumée désinvolte de documents classifiés, également instruit par le procureur spécial Jack Smith et prévu à partir du 20 mai, devrait également être reporté de plusieurs mois.

L’équipe de Jack Smith a proposé la semaine dernière le 8 juillet comme nouvelle date de début du procès.

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