Un proxénète plaide coupable à Québec
Il admet avoir « pimpé » deux jeunes femmes
Un homme de Québec a reconnu sa culpabilité à plusieurs chefs liés au proxénétisme hier, lui qui a admis avoir « pimpé » deux jeunes femmes pendant plusieurs mois de la Colombie-britannique au Québec, gardant jusqu’à 50 % des revenus qu’elles rapportaient.
Patrice Pelchat, 28 ans, a plaidé coupable à six chefs d’accusation de proxénétisme, d’avoir bénéficié d’avantages matériels liés à la vente de services sexuels et d’avoir publicisé des services sexuels, en plus d’un chef de trafic de stupéfiants.
L’homme a été épinglé par les policiers en juin 2021 dans l’appartement de l’une des plaignantes. Sous mandat d’arrêt pour une absence de la cour au Saguenay, il a été arrêté sur-le-champ.
La jeune femme, qui avait contacté les policiers avant de raccrocher sans dire un mot, a été retrouvée avec un client dans une voiture quelques instants plus tard.
Dans sa déclaration aux enquêteurs, la victime a expliqué connaître Pelchat depuis quelques mois et qu’ils étaient en « relation », l’accusé habitant chez elle.
Elle précise qu’il la « bookait » avec des clients, en plus d’assurer sa sécurité.
COTE DE 50 %
À partir du moment où l’accusé emménage chez elle, il prend une part de 50 % des revenus illicites qu’elle rapporte.
« Elle estime avoir donné pour 21 000 $ de ses revenus à l’accusé », a décrit dans l’exposé conjoint des faits la procureure de la Couronne, Me Laura Plamondon-dufour. « Elle mentionne qu’un client n’attend pas l’autre, qu’elle se sent bousculée. »
C’est également cette plaignante qui a mis les enquêteurs sur la piste de la deuxième victime, une ex-compagne de Patrice Pelchat qui demeure dans l’ouest canadien.
Cette dernière a expliqué aux policiers avoir été en couple avec l’homme pendant environ un an et qu’elle faisait à ce moment trois ou quatre clients par jour, six jours par semaine.
Là encore, Pelchat gardait 50 % des revenus liés aux services sexuels.
Quand les autorités ont saisi son cellulaire, « de très nombreuses » conversations avec des clients et des photos de plusieurs jeunes femmes sont retrouvées.