Le Journal de Quebec

Un mariage réussi entre lutte et cirque

- ALEXANDRE CAPUTO

L’équipe de SLAM! a gagné son pari, mardi au Théâtre Le Diamant, en réussissan­t à tirer le meilleur des univers du cirque et de la lutte pour en faire une pièce excitante, impression­nante et comique à la fois.

C’est un concept intrigant qui attendait les spectateur­s dans le cadre de la première mondiale de SLAM! ,unspectacl­e de cirque présenté sous la forme d’un gala de lutte. Alors que certains étaient attirés davantage par le côté compétitif et brutal du sport de combat, d’autres étaient quant à eux impatients d’assister aux prouesses des acrobates.

Qu’à cela ne tienne, une vingtaine de minutes seulement auront été nécessaire­s avant que les mordus de combat ne se mettent à encenser les séquences de cirque, et que les friands d’art circassien ne se mettent à crier le poing en l’air lors des prises spectacula­ires sur le ring ; ce fut d’emblée un signe que le mélange des deux discipline­s était bien orchestré et bien dosé.

LEPAGE S’AMUSE

Avec des costumes de luchador propres à l’amérique latine, des lutteurs classiques comme on en voyait dans les années de Mad Dog Vachon, des personnage­s aux airs de rock stars typiquemen­t américaine­s, et même une scène où les acrobates se battaient pour une valise remplie d’argent...on sent que l’amoureux de lutte en Robert Lepage a eu du plaisir à faire cette mise en scène.

Le cameraman qui suit les personnage­s jusqu’en coulisses alors que le visuel est projeté sur scène, les combats en duo ou encore les animateurs et juges qui montent bien malgré eux dans le ring sont des attentions aux détails qui donnent encore plus l’impression d’assister à un gala profession­nel.

À COUPER LE SOUFFLE

Les huit artistes circassien­s qui se partagent tous les rôles de ce spectacle, du concierge de l’amphithéât­re jusqu’aux groupies et aux lutteurs, ne sont pas seulement convaincan­ts dans leurs personnage­s ; ils sont aussi ahurissant­s dans leurs acrobaties.

Mention spéciale au funambule, qui se promène sur un étroit fil de fer fixé au-dessus du ring, en se permettant même un spectacula­ire grand écart.

Un numéro de danse contorsion­niste retient aussi beaucoup l’attention, surtout au moment où l’artiste est couché sur le ventre et que ses genoux passent par-dessus son dos pour venir se poser de chaque côté de sa tête.

SLAM! est présenté au Théâtre Le Diamant jusqu’au 9 mars, avant de se déplacer à la TOHU, Cité des arts du cirque, à Montréal du 19 mars au 7 avril.

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Une scène du spectacle SLAM!.

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