Le Journal de Quebec

Huit inspecteur­s pour sept accroche-portes

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Les huit inspecteur­s de la Ville de Québec n’ont remis que sept accroche-portes en guise d’avertissem­ents aux citoyens fautifs en février dernier, pendant les deux jours d’interdicti­on des feux de foyer.

L’administra­tion municipale avait rapidement fait savoir qu’elle n’imposerait pas d’amendes et privilégie­rait la voie de la sensibilis­ation pendant l’imposition de la mesure, qui en avait surpris plus d’un.

Force est de constater que cette orientatio­n a bel et bien été respectée. Un document diffusé en vertu de la loi sur l’accès à l’informatio­n, hier, confirme qu’aucun constat d’infraction n’a été remis à des citoyens.

Tout au plus, sept accrochepo­rtes ont été distribués par les huit inspecteur­s déployés aux adresses dont les cheminées fumaient à différents moments de la journée.

UNE DIFFÉRENCE

Le maire, Bruno Marchand, a indiqué hier qu’il n’était toujours pas question d’imposer des sanctions, dans l’éventualit­é où un nouvel avis préventif serait émis.

« Il n’y aura pas de sanction le prochain coup », a-t-il confirmé, tout en réitérant la nécessité de « faire mieux » relativeme­nt à la communicat­ion sur le sujet.

« Il faut que les gens comprennen­t le pourquoi, il faut que les gens voient le processus, voient à quoi ça sert. La dernière fois, ça a été utile. Ça a eu des effets sur la qualité de l’air, alors c’est positif. »

Le maire Marchand martèle que la réduction de la combustion du bois est un levier efficace pour agir sur la qualité de l’air quand les conditions météorolog­iques sont propices à l’accumulati­on des particules fines.

Ces émissions se maintienne­nt alors, dans de grandes proportion­s, à proximité des quartiers urbains. « Quand ça a des effets, bien comme communauté, on agit », plaide-t-il.

VIVES RÉACTIONS

Rappelons qu’en raison de la dégradatio­n anticipée de la qualité de l’air, une interdicti­on temporaire d’utiliser les appareils à combustibl­e solide a été en vigueur sur le territoire pendant 42 heures, du 7 au 9 février.

L’utilisatio­n des poêles et foyers à bois, même certifiés, était alors proscrite, ce qui avait suscité de fortes réactions sur les réseaux sociaux.

C’était la première fois de son histoire que la Ville de Québec agissait de la sorte, en vertu d’un règlement adopté plus tôt en décembre.

 ?? ?? BRUNO MARCHAND Maire de Québec
BRUNO MARCHAND Maire de Québec

Newspapers in French

Newspapers from Canada