Enquête publique sur la mort de Jacques Côté
Le Bureau du coroner a annoncé hier la tenue d’une enquête publique sur la mort de Jacques Côté, violemment tué par un voisin en crise psychotique en avril 2022. Son assaillant, Kim Lebel, avait été déclaré non criminellement responsable du meurtre.
C’est la coroner Géhane Kamel qui sera responsable de l’enquête. Cette dernière entend actuellement l’enquête publique sur la mort de la policière Maureen Breau, tuée à Louiseville.
Dans son communiqué, le coroner en chef explique que « toute personne intéressée de s’exprimer » sur les circonstances du décès de Jacques Côté et sur les pistes de solutions envisageables pourra être entendue. Les dates de l’enquête publique seront décidées ultérieurement.
CRISE PSYCHOTIQUE
Jacques Côté, 65 ans, a été tué par Kim Lebel le 6 avril 2022, dans une rue résidentielle de Lac-saintcharles, tout juste devant son domicile.
Armé d’une barre de fer, Lebel, en proie à une crise psychotique, a battu à mort son voisin. C’est le père de l’assaillant qui avait mis fin au carnage en le renversant avec sa voiture.
Lebel avait été déclaré non criminellement responsable en raison d’un épisode schizo-affectif.
Ses problèmes de santé mentale étaient connus depuis l’enfance et il était suivi depuis de nombreuses années.
Ses parents avaient d’ailleurs fait une virulente sortie contre le Service de police de la Ville de Québec deux semaines après le meurtre, critiquant la gestion faite du dossier de leur fils.
Lucie Drouin et Daniel Lebel avaient appelé les policiers deux jours avant le drame et la mère s’était même présentée au poste quelques heures avant l’attaque, inquiète pour son fils.
« Ils ne nous ont pas pris au sérieux. Ce drame n’aurait jamais dû arriver », avaient lancé les parents en conférence de presse.
Une autorisation judiciaire pour forcer l’évaluation psychiatrique de Kim Lebel avait été délivrée le 6 avril, mais les autorités n’auront jamais eu le temps de l’exécuter.
DÉLINQUANT À HAUT RISQUE ?
Bien que Kim Lebel fut reconnu non criminellement responsable pour troubles mentaux, son dossier n’est pas terminé pour autant.
Le ministère public a déposé en octobre dernier une requête pour que l’individu soit déclaré délinquant à haut risque. Cette procédure aurait pour effet d’encadrer sa surveillance de façon plus rigoureuse.