La moitié du travail de faite
Après deux épreuves, Laurent Dubreuil détient une avance de 0,03 seconde sur son plus proche poursuivant
À l’instar de 2022 où il avait contracté la COVID-19 et avait dû se retirer à mi-chemin de la compétition, Laurent Dubreuil se retrouve en tête après la première journée du Championnat mondial sprint de patinage de vitesse longue piste, mais il souhaite cette fois-ci un dénouement différent.
Victorieux du 500 m avec un chrono de 34,47 s et sixième au 1000 m avec un temps de 1 min 8,31 s, hier, lors du coup d’envoi du mondial sprint à Inzell, Dubreuil tirait un bilan positif à mi-parcours.
« Compte tenu que j’ai été malade et que je n’ai pas patiné depuis deux semaines, je suis content d’être dans la lutte pour un podium, a-t-il mentionné. Plusieurs patineurs auraient paniqué dans ma situation et je suis fier de la façon dont j’ai géré ça. »
Après deux courses, Dubreuil ne détient qu’une avance de 0,03 s sur le Chinois Zhongyan Ning.
« Parce que les spécialistes du 500 m ne sont pas là, c’était normal que je gagne, mais j’espérais prendre une plus grande avance sur Ning. Quand j’ai vu son temps de 34,82 s, je me suis dit que ça allait être difficile de le battre. Un écart de 0,03 s, ce n’est rien et nous sommes essentiellement égaux. »
UNE LUTTE À QUATRE
Spécialiste du 1000 m, qu’il a remporté avec un chrono de 1 min 7,67 s, ce qui lui a permis de passer du cinquième rang, après la première épreuve, au deuxième, Ning a réussi l’un de ses bons 500 m en carrière pour demeurer au plus fort de la lutte pour la plus haute marche du podium.
« Ça va être stressant pour les quatre gars en lutte pour les trois places sur le podium, a souligné le patineur lévisien de 31 ans. Je vais apprécier ma journée de vendredi [aujourd’hui]. La raison pour laquelle je patine, c’est pour vivre des journées comme ça où j’ai la chance de gagner un titre devant une belle foule et dans un endroit mythique. Quand je n’apprécierai plus ce genre de moment, le temps sera venu de prendre ma retraite. »
Derrière Dubreuil et Ning se profilent les deux autres candidats au podium. De Boo n’accuse que 0,17 s de retard et son compatriote Kjeld Nuis pointe à 0,29 s. Malgré une deuxième place au 500 m, le Polonais Marek Kania a concédé trop de temps au 1000 m pour se battre pour un podium.
PAS AU MEILLEUR DE SA FORME
Remis de son streptocoque, Dubreuil convient qu’il n’est pas dans la même forme qu’à Calgary au championnat mondial par distances, où il avait réussi le deuxième meilleur temps de sa carrière pour remporter l’or au 500 m et prendre le quatrième rang au 1000 m, son meilleur résultat cette année.
« Je n’ai pas le choix de m’avouer que je ne suis pas en aussi bonne forme qu’à Calgary et que mon niveau est un peu plus bas, a-t-il indiqué, mais c’est suffisant pour monter sur le podium. Compte tenu de mon état il y a 11 jours, c’est assez miraculeux. Je ne croyais plus à mes chances de podium. J’ai terminé mon traitement d’antibiotiques mercredi, et je suis en santé. »
DE LA PRESSION AU DÉPART
Les 28 patineurs sont de retour en action, aujourd’hui, pour un autre 500 m et 1000 m.
« Dans la dernière paire, je serai jumelé au Néerlandais Jenning De Boo, qui est un grand rival, et je vais tenter de lui mettre de la pression dès le départ, a-t-il expliqué. J’ai un meilleur départ que lui et j’espère ainsi pouvoir creuser l’écart. Pour le 1000 m, il faudra voir ce qu’il me reste dans les jambes. »
Dubreuil ne vise pas la perfection.
« Au mondial sprint, tu ne peux pas viser quatre courses parfaites, a-t-il précisé. Tu veux en réussir quatre bonnes. Les deux premières ont été bonnes sans être parfaites. »
Médaillé d’argent en 2020 à Salt Lake City, Dubreuil tentera d’ajouter un deuxième podium à son palmarès au mondial sprint.