Des travaux communautaires pour avoir frappé un joueur déjà évanoui
Un homme de 33 ans échappera à un casier judiciaire en échange de 150 heures de travaux communautaires pour des voies de fait survenues dans un match de dek hockey à Lévis. L’accusé a frappé un autre joueur à la tête à plusieurs reprises alors que celui-ci était au sol, momentanément évanoui.
L’incident est survenu lors d’un match récréatif le 21 avril 2023 au centre de Dekhockey Lévis.
Il restait neuf secondes au match quand une échauffourée a éclaté devant le filet de l’équipe de Pierre-yves Landry. Après qu’un autre joueur eut frappé la victime à la tête avec son bâton, l’accusé a attaqué le plaignant alors qu’il était sans connaissance. Il lui a donné « plusieurs coups de poing à la tête sur la grille de son casque, au cou et aux épaules », a expliqué la procureure de la Couronne, Me Sarah Garneau.
Même s’il est difficile d’établir le moment de la perte de connaissance de la victime, Landry a reconnu que ce dernier était immobile au sol alors qu’il le frappait.
Il a enregistré une reconnaissance de culpabilité à une accusation de voies de fait causant des lésions hier matin.
Le joueur adverse s’en est sorti avec des maux de tête et certaines douleurs physiques qui ont nécessité une visite à l’hôpital. Il a dû être en arrêt de travail pendant quelques semaines et suivre des
traitements de physiothérapie.
TRAVAUX COMMUNAUTAIRES
Dans une déclaration lue en salle de cour par le ministère public, le plaignant mentionne « qu’il souhaite qu’on arrête de minimiser les gestes violents posés dans le sport ».
« Il ne souhaite pas que l’accusé aille en détention, mais il souhaitait dénoncer son comportement », a exposé Me Garneau.
Cette dernière a indiqué à la juge Marie-claude Gilbert avoir visionné la séquence des événements et que le constat qu’elle en tire est qu’on ne peut attribuer avec certitude à Pierre-yves Landry l’ensemble des lésions de la victime.
L’absolution conditionnelle à 150 heures de travaux communautaires et à une probation de 18 mois dont pourra bénéficier l’accusé découle d’une suggestion commune entre les parties.
La défense a plaidé que M. Landry, qui n’avait aucun antécédent criminel, serait dans l’impossibilité de mener à terme son projet de reprendre la compagnie de taxi de son père s’il devait avoir un dossier criminel.