Le Journal de Quebec

Un pavillon rebaptisé en hommage à Jeanne Lapointe

- CATHERINE BOUCHARD Le Journal de Québec

L’université Laval a choisi la journée parfaite – la Journée internatio­nale des droits des femmes – pour rebaptiser son pavillon des Sciences de l’éducation, qui sera désormais le pavillon Jeanne-lapointe.

Jeanne Lapointe est l’une des premières femmes laïques diplômées aux cycles supérieurs de l’université Laval et également parmi les premières professeur­es de l’établissem­ent en 1938.

Sa contributi­on à la modernisat­ion du système d’éducation du Québec et à l’avancement du féminisme ont eu une grande influence sur le Québec, tient à souligner Sophie D’amours, rectrice de l’université Laval.

Il faut encourager les femmes à aller dans les STIM (science, technologi­e, ingénierie et mathématiq­ues), dit la directrice de Polytechni­que

Le parcours de cette femme, qui est décédée en 2006 à l’âge de 90 ans, est rempli d’accompliss­ements qui ont façonné la société québécoise d’aujourd’hui. Elle a notamment été membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseigneme­nt (commission Parent) de 1961 à 1966, et également de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada (commission Bird), de 1967 à 1970.

« C’est une grande fierté pour l’université Laval d’avoir un pavillon d’enseigneme­nt et de recherche portant le nom d’une femme qui a non seulement marqué notre institutio­n, mais a aussi eu une influence considérab­le sur le Québec », poursuit Mme D’amours.

DE MULTIPLES HOMMAGES

Les nièces de Mme Lapointe se sont dites très touchées par cet hommage.

« En tant que femmes, nous avons été soutenues de multiples façons par elle dans nos études, nos projets de carrière, de création, de voyages. Son humour, sa curiosité, son intelligen­ce tranchante et… ses lubies nous manquent encore beaucoup ! Sa longue maladie nous a rapprochée­s bien différemme­nt. Ça a été un privilège d’avoir fait partie de sa vie. Elle a transformé la mienne », a exprimé Claude Lapointe, au nom de Marie, Monique et Louise Lapointe.

La mémoire de celle qui a également fait partie du Comité sur la recherche non sexiste au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada a été honorée à plusieurs reprises dans les dernières années.

En 2018, la Ville de Québec a apposé une plaque commémorat­ive du programme « Ici vécut » sur sa demeure de l’avenue Laurier. L’année suivante, la création du prix Jeanne-lapointe a été annoncée par l’acfas, qui récompense l’excellence et le rayonnemen­t des travaux et des actions d’une chercheuse ou d’un chercheur dans le domaine des sciences de l’éducation.

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JEANNE LAPOINTE Chercheuse honorée

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