Ils ont vécu l’expérience, ils racontent
Une maison à 150 km du boulot pour un policier de Laval
Un policier de Laval dans la quarantaine et sa conjointe gagnent 250 000 $ par année et viennent de payer 445 000 $ pour une unifamiliale à Nicolet. « Ça vaut facilement 800 000 $ à Laval », assure l’homme. Il doit maintenant avaler 150 km pour se rendre au boulot. « J’écoute des podcasts, c’est bin correct », dit-il. Un bien petit prix à payer pour ne pas se ruiner avec une hypothèque qui le prendrait à la gorge.
Un courtier immobilier doit se résigner... à louer !
Un résident des environs de la capitale nationale vient de vivre une séparation. Plus près de 60 ans que de 50, il loue un 4 1⁄2 à Lebourgneuf, près de Québec, pour 1300 $ par mois. S’il achète le condo à 300 000 $ avec une mise de fonds de 60 000 $, son paiement mensuel sera de 1900 $ avec les taxes et les frais communs. « Je serais bin fou de payer 600 $ de plus », lâche-t-il, avant d’ajouter que « ça n’a aucun sens ».
Repartir à zéro lui coûte particulièrement cher
Une professionnelle de l’assurance au début de la quarantaine se sépare. Son ex lui rachète sa part du jumelé de Beloeil payé 250 000 $ en 2012. Pour se rapprocher de ses frères et soeurs, elle achète un condo de quatre pièces à Mascouche. Prix de la transaction : 335 000 $. « Ça coûte cher en maudit, se séparer. Je comprends ceux qui s’endurent », rigole-t-elle.
Elle doit troquer la maison de ses rêves pour une résidence à rénover
Elle était heureuse d’annoncer à ses parents qu’avec son conjoint, ils faisaient maintenant 100 000 $ par année. L’adjointe administrative de 28 ans pensait qu’elle pourrait acheter la maison de ses rêves, à Sainte-foy ou à Cap-rouge. Après une quinzaine de visites et de nombreuses offres battues en surenchère, elle déchante. Elle a dû se rabattre sur une maison à rénover dans un autre secteur, à L’ancienne-lorette, pour 330 000 $. « Ce sont des quartiers qui, historiquement, sont dans la classe moyenne. Comment ça se fait que je ne suis pas capable d’acheter là, alors que je suis carrément dans la classe moyenne ? », s’indigne la jeune femme, qui se dit tout de même « soulagée » d’avoir réussi à acheter une maison.