WILLIAM EMARD
Luc Weil-brenner Collaboration spéciale D’où vient ta passion pour la gymnastique artistique? Elle provient indirectement de ma soeur. Enfant, je ne voulais absolument pas jouer au hockey comme mon frère aîné et, donc, la seule autre option qui convenait à l’horaire de mes parents était de suivre des cours de gymnastique les mêmes soirs que ma soeur. Finalement, je suis tombé en amour avec le trampoline, avant de découvrir les autres appareils de gymnastique. De fil en aiguille, j’ai commencé la compétition puis j’ai gravi tranquillement les échelons au niveau provincial, national et international. Quelles sont les aptitudes requises pour pratiquer ton sport ? être patient, persévérant, humble et déterminé. Les améliorations que nous voulons apporter sont incroyablement difficiles pour 0,1 ou 0,2 point supplémentaire et elles nécessitent des semaines, des mois ou même des années de travail. Je pratique ce sport depuis près de 20 ans et ça ne fait que quelques années que je commence à faire partie des meilleurs athlètes au monde. Quelle a été ta plus grande réalisation sur le plan sportif ? La qualification olympique qui a eu lieu en octobre dernier. L’équipe et moi étions en Belgique pour les championnats du monde, l’événement le plus important de 2023. Douze équipes pouvaient alors se qualifier pour les Jeux de Paris. Finalement, nous avons réussi cette qualification historique en terminant au 4e rang ! Je vais savoir si je ferai partie de cette équipe lors de la sélection nationale aux championnats canadiens 2024. Quels conseils donnerais-tu à un jeune désirant pratiquer un sport de haut niveau ? difficiles et malgré les blessures, c’est ça la clé du succès. C’est difficile, mais regretter d’avoir abandonné c’est difficile aussi… Quelles sont les personnes qui t’inspirent au quotidien ? Mes parents sont mes plus grands fans depuis le jour 1 et je les remercie d’être présents pour moi. Mon entraîneur est aussi une inspiration en raison de son engagement. Du côté des athlètes et des personnalités publiques, Lewis Hamilton et Roger Federer m’inspirent autant par leurs résultats que par les êtres humains qu’ils sont devenus. Quels sont tes objectifs professionnels ? J’ai toujours voulu travailler dans le monde du sport, car j’aime énormément ce domaine. Ma première idée était de conjuguer cette passion aux sciences de la santé en devenant physiothérapeute pour une équipe sportive. Malgré le fait que j’adorais le volet théorique, la partie pratique du métier n’était pas pour moi… En fait, j’avoue que j’ai un petit dégoût à l’idée de manipuler les gens, ce qui est justement l’activité principale de cette profession ! J’ai donc décidé de m’orienter vers des études en marketing. J’aimerais compléter un baccalauréat et un DESS en gestion du sport afin de travailler pour une organisation, une équipe ou une fondation reliée au sport. As-tu le temps de t’impliquer auprès des jeunes sportifs ? Je donne des conférences dans les écoles primaires et secondaires ainsi que dans des camps de jour afin de partager mon parcours et parler de persévérance. Présentées par Jouer Gagnant !, un programme de l’institut national du sport du Québec qui s’adresse aux enfants et aux adolescents, ces conférences me permettent d’aider les jeunes à croire en leur passion. Persévérer ! La seule façon de réaliser quelque chose de grandiose est d’être présent jour après jour, dans les hauts comme dans les bas. C’est vraiment ce qui fait la différence pour performer. Que ce soit dans le sport ou dans un autre domaine, se présenter dans la victoire, dans la défaite, dans les moments Physiquement, il faut être puissant, flexible et agile. Mentalement, la gymnastique est un sport très exigeant. Il faut