Elle aurait menacé de mort un entrepreneur bien connu
L’accusée faisait déjà face à la justice pour harcèlement criminel contre William Trudel
La femme de 51 ans accusée d’avoir harcelé l’homme d’affaires William Trudel aurait brisé une condition de mise en liberté pour la deuxième fois, en plus de proférer une menace de mort à son endroit.
Les enquêteurs du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) se sont présentés vendredi chez Anny Pomerleau pour exécuter un mandat d’arrestation pour non-respect de condition.
On lui reproche, alors qu’elle était en liberté le 1er mars dernier, de ne pas s’être conformée à une condition, soit de s’abstenir de communiquer ou de tenter de communiquer avec William Trudel, sa famille et ses employés, selon l’acte de dénonciation qu’a pu consulter Le Journal.
« Dans l’exécution du mandat d’arrestation, la dame a proféré des menaces de mort à l’endroit de la victime alléguée dans cette affaire », explique David Poitras, porte-parole du SPVQ.
Ces paroles lui ont valu une autre accusation, soit d’avoir sciemment transmis une menace de causer la mort ou des lésions corporelles.
DÉTENUE
La quinquagénaire a comparu vendredi et est détenue depuis. Hier, elle est brièvement revenue devant le tribunal et son dossier a été reporté à demain au stade de l’enquête sur remise en liberté.
Elle plaide non coupable dans tous les dossiers.
Dans la foulée de ces événements, la sécurité a dû être renforcée autour de William Trudel, président et fondateur de Trudel Corporation, ce qui génère des coûts importants pour son organisation, nous a fait part le porte-parole du groupe, Mario Daigle.
Il n’a pas caché l’état d’exaspération de M. Trudel en lien avec la situation.
Rappelons que Pomerleau avait d’abord été accusée, en décembre 2022, de harcèlement criminel. Les gestes auraient été commis entre novembre 2021 et octobre 2022.
En janvier 2024, la résidente de Québec aurait une première fois omis de se conformer à une condition, soit de ne pas suivre, épier ou tenter de quelque façon que ce soit de communiquer avec la victime et son entourage.
COMPORTEMENT INTRUSIF
Le Journal avait fait état, au début février, de certains comportements reprochés à l’accusée.
Selon nos informations, elle se serait entre autres présentée à différentes occasions dans le stationnement du centre commercial Fleur de Lys, une propriété du groupe Trudel, dans le but d’observer l’homme d’affaires à sa sortie de l’édifice.
Elle aurait également tenu des propos selon lesquels elle aurait une relation personnelle avec lui.
« Bien qu’il demeure toujours accessible comme personnalité publique, M. Trudel déplore de telles intrusions dans sa vie privée », avait alors mentionné le porte-parole du groupe Trudel.