Le Journal de Quebec

15 mois de prison pour un ancien militaire

Hypervigil­ant, il s’était équipé d’armes prohibées

- PIERRE-PAUL BIRON

Un ancien militaire atteint de trouble de stress post-traumatiqu­e qui s’était armé « pour se défendre, repousser des attaques » a été condamné à 15 mois de prison pour possession d’armes prohibées.

Frédéric Lauzier a quitté les Forces armées canadienne­s en raison des blessures physiques liées à ses missions, mais aussi à cause des troubles psychologi­ques que les déploiemen­ts lui ont laissés.

Atteint d’un trouble de stress post-traumatiqu­e, l’ex-militaire entreposai­t chez lui des armes à feu et certains dispositif­s prohibés, comme des chargeurs à grande capacité et des silencieux. Il avait aussi une arme à canon tronçonné découverte par la GRC quand une perquisiti­on a été menée à son domicile en 2019.

« L’arme tronçonnée, le rapport présentenc­iel montre que c’est lié à des troubles d’hypervigil­ance. Il croyait à tort que c’était pour se défendre, pour repousser des attaques », a expliqué l’avocat de Lauzier, Me Patrice Paré, au moment de l’imposition de la peine de son client.

L’accusé avait reconnu sa culpabilit­é à trois chefs d’accusation liés aux armes à feu ou à des armes restreinte­s à l’automne 2023. En raison de ces plaidoyers, plusieurs autres chefs qui avaient été portés, une trentaine au total, ont été abandonnés par le ministère public.

BELLE-FAMILLE EN UKRAINE

La peine découle d’une suggestion commune des deux parties au dossier. Me Paré a expliqué que son client était désormais suivi par des spécialist­es et qu’il entendait poursuivre ce cheminemen­t. Il est aussi médicament­é.

L’accusé est aussi le soutien de sa famille, lui qui a épousé une femme originaire d’ukraine, rencontrée lors d’un déploiemen­t. Il envoie fréquemmen­t de l’argent à sa belle-famille, minée par les horreurs de la guerre depuis l’invasion russe de l’ukraine. Pour ce faire, Lauzier s’est lancé en affaires, dans la gestion d’immeubles à logements.

À la vue de ces informatio­ns, la juge Josée Lemieux a entériné la suggestion commune et condamné Frédéric Lauzier à une peine de 15 mois de détention.

L’accusé sera aussi sous le coup d’une probation pour une durée de deux ans après l’expiration de sa peine.

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