La Fédération veut bien planifier l’avenir de la pratique du quad au Québec
Afin d’assurer l’avenir de la pratique du quad au Québec et pérenniser le réseau de sentiers, les dirigeants de la Fédération québécoise des clubs quads ont décidé d’aider les clubs et les quadistes à affronter la nouvelle réalité du domaine.
« Avec tous les changements qui se passent, autant au niveau économique qu’avec le climat, la direction, les employés et les clubs ont décidé de s’interroger sur le développement de l’activité dans les différentes régions du Québec, explique le directeur général, Yohan Perron. Il faut continuer à soutenir l’économie des régions qui est reliée à la pratique au Québec. C’est dans cet esprit que nous voulons amener le milieu à avoir une vision différente pour l’avenir. »
Pour lui, la Fédération doit jouer son rôle de facilitateur du développement de l’activité, avec les clubs.
« Nous ne sommes pas un gouvernement comme plusieurs croient, mais bien un partenaire pour les clubs. De leur côté, ils vont devoir travailler à être encore plus en synergie avec leurs membres, afin de leur expliquer que l’implication de chacun est essentielle si on veut que l’activité se poursuive comme elle est présentement ».
« Il faut que les gens qui font du quad se rendent pleinement compte de tous les efforts que les clubs et leurs bénévoles mettent en place pour leur permettre de rouler en sentier. Ils sont membres d’une communauté et leur reconnaissance envers le travail fait permettra de poursuivre l’offre de sentiers adéquats et sécuritaires pour la pratique de leur loisir. »
TOUS LES QUADISTES
Pour le DG, il faut que tout le monde change sa façon de penser et regarde vers l’avenir.
« Il faut que les quadistes cessent de croire que parce qu’ils paient un droit d’accès aux sentiers, qu’ils peuvent se tourner vers les clubs et dire : “je m’en fous de vos problèmes, vous devez me donner satisfaction”. »
« De leur côté, les clubs ne doivent plus voir la Fédération comme un gouvernement mais bien comme un allié. Nous sommes tous ensemble dans le monde du quad. Nous devons unir nos efforts pour travailler à aller encore plus loin, pour assurer un avenir meilleur à la pratique du quad. »
Pour lui, les quadistes font partie du développement de leur milieu.
« Tout le monde peut chialer et dénoncer le gouvernement. Il faut plutôt se demander ce que nous pouvons faire comme quadiste, comme club. L’implication des quadistes peut se faire de plusieurs façons comme la conduite sécuritaire en sentiers, autant pour eux-mêmes que pour les autres utilisateurs. Ça fait partie de la responsabilité sociale des quadistes. Aussi, il faut qu’ils changent leur mentalité vis-à-vis de leur club. Ils ne sont pas des clients. »
VISION COMMUNE
Avec plus de 50 000 membres et 107 clubs, les dirigeants de la Fédération croient qu’en agissant en groupe, les quadistes peuvent changer les choses.
« Il faut du changement dans l’ensemble de la Fédération parce que certaines formules qui fonctionnaient dans le passé ne fonctionnent plus maintenant, raconte le président de la Fédération, Réjean Blouin. Le temps où le conseil d’administration décidait de tout est révolu. Nous sommes plus en formule consultation avec des comités qui sont formés avec des membres qui nous présentent ce qu’ils désirent. »
« Nous, notre rôle est de voir comment on peut implanter les formules très intéressantes qui nous sont proposées. Nous faisons la pyramide inversée. Il y a très souvent d’excellentes idées qui nous viennent des clubs et de leurs membres. Tout est regardé afin de rendre la vie plus facile à nos bénévoles, la signalisation et la sécurité. »
« Nous sommes même à repenser par exemple le système des vignettes en nous disant que nous pourrions avoir une seule vignette valable pour l’année, au lieu des trois que nous avons présentement. Nous travaillons aussi à trouver la formule pour attirer des membres plus jeunes dans les clubs. Donc, tout est remis en question pour assurer un avenir meilleur à la pratique du quad au Québec. »
Nul doute que les discussions seront intenses au prochain congrès qui se déroulera à la fin de mai à Rivière-du-loup.