Le Journal de Quebec

Québec a relevé le défi

Près de 13 000 amateurs ont assisté au championna­t universita­ire canadien

- RICHARD BOUTIN

Même si l’université Laval mise sur un amphithéât­re de basketball à la fine pointe, ça ne coulait pas nécessaire­ment de source pour que U Sports lui accorde la présentati­on du championna­t masculin, une première au Québec.

Avec une capacité d’accueil maximale de 3200 places, le PEPS est désavantag­é comparativ­ement au Scotiabank Centre à Halifax, qui peut recevoir plus de 11 000 personnes et qui a été l’hôte du championna­t la plupart du temps, et au TD Place Arena à Ottawa, qui contient 5500 sièges et qui a été le théâtre des nationaux à quelques reprises.

En raison notamment du parcours magique du Rouge et Or qui a remporté les grands honneurs contre toute attente, près de 13 000 personnes (12 939) ont franchi les tourniquet­s pendant les trois jours de compétitio­n.

« RISQUE CALCULÉ »

La finale de dimanche soir a été disputée à guichets fermés. Il ne restait plus aucun billet à partir de midi.

« U Sports a pris un risque calculé, raconte la directrice du Service des activités sportives du PEPS, Julie Dionne. Notre amphithéât­re est plus petit, mais U Sports avait une grande confiance en notre équipe, qui a reçu de nombreux nationaux au fil des ans, et voulait essayer un site plus petit.

« Peu importe les équipes qui allaient s’affronter en finale, nous étions confiants de faire salle comble, poursuit Dionne. Il y a un bon appui de la communauté de Québec pour le basketball, comme on a pu le voir pendant la saison régulière du Rouge et Or. »

Dionne convient qu’il y avait néanmoins certaines appréhensi­ons. « Quand j’ai vu que la finale de l’atlantique entre Dalhousie et St. Francis Xavier avait attiré 7100 personnes au Scotiabank Centre, il y avait de la nervosité. Nous étions en sandwich entre le gros championna­t à Halifax l’an dernier et celui de l’an prochain où les filles et les gars seront réunis à UBC. »

« On souhaite offrir au plus grand nombre de nos équipes la belle expérience de disputer un championna­t canadien à la maison, ajoute Dionne. C’est un investisse­ment qui en vaut la peine et l’équipe nous l’a bien rendu. On a eu droit à une vitrine exceptionn­elle où les recrues ont pu comprendre comment c’était le fun de jouer à Québec. Ça va être payant à long terme. Nous avons vécu des moments dont on va se souvenir longtemps. »

Comment l’université Laval peut-elle écrire un bilan financier positif en accueillan­t la moitié moins de monde qu’à Halifax ? « Ils doivent dépenser 100 000 $ pour louer le Scotiabank pendant cinq ou six jours, a expliqué Dionne. À Ottawa aussi, ils doivent louer l’aréna. De notre côté, tout est là. Quand on tient un championna­t canadien, notre objectif est toujours de faire de l’argent ou, à tout le moins, de faire nos frais. Notre bilan financier des nationaux de basketball sera positif. »

LES FILLES EN 2026

L’université Laval souhaite maintenant accueillir les nationaux de basketball féminin en 2026. Les représenta­tions auprès de U Sports ont débuté, dimanche, lors de la soirée de clôture du championna­t.

Médaillé de bronze cette année à Edmonton, le Rouge et Or misera sur un noyau fort de filles de 5e année dans deux ans et se retrouvera parmi les meilleures équipes au pays.

Les candidatur­es ne sont pas encore ouvertes, mais le Rouge et Or va mettre son nom dans le chapeau.

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RICHARD BOUTIN PHOTO Le championna­t de basketball universita­ire canadien a été un énorme succès sportif grâce à la victoire du Rouge et Or, pour qui près de 13 000 personnes ont franchi les tourniquet­s du PEPS.

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