Québec a relevé le défi
Près de 13 000 amateurs ont assisté au championnat universitaire canadien
Même si l’université Laval mise sur un amphithéâtre de basketball à la fine pointe, ça ne coulait pas nécessairement de source pour que U Sports lui accorde la présentation du championnat masculin, une première au Québec.
Avec une capacité d’accueil maximale de 3200 places, le PEPS est désavantagé comparativement au Scotiabank Centre à Halifax, qui peut recevoir plus de 11 000 personnes et qui a été l’hôte du championnat la plupart du temps, et au TD Place Arena à Ottawa, qui contient 5500 sièges et qui a été le théâtre des nationaux à quelques reprises.
En raison notamment du parcours magique du Rouge et Or qui a remporté les grands honneurs contre toute attente, près de 13 000 personnes (12 939) ont franchi les tourniquets pendant les trois jours de compétition.
« RISQUE CALCULÉ »
La finale de dimanche soir a été disputée à guichets fermés. Il ne restait plus aucun billet à partir de midi.
« U Sports a pris un risque calculé, raconte la directrice du Service des activités sportives du PEPS, Julie Dionne. Notre amphithéâtre est plus petit, mais U Sports avait une grande confiance en notre équipe, qui a reçu de nombreux nationaux au fil des ans, et voulait essayer un site plus petit.
« Peu importe les équipes qui allaient s’affronter en finale, nous étions confiants de faire salle comble, poursuit Dionne. Il y a un bon appui de la communauté de Québec pour le basketball, comme on a pu le voir pendant la saison régulière du Rouge et Or. »
Dionne convient qu’il y avait néanmoins certaines appréhensions. « Quand j’ai vu que la finale de l’atlantique entre Dalhousie et St. Francis Xavier avait attiré 7100 personnes au Scotiabank Centre, il y avait de la nervosité. Nous étions en sandwich entre le gros championnat à Halifax l’an dernier et celui de l’an prochain où les filles et les gars seront réunis à UBC. »
« On souhaite offrir au plus grand nombre de nos équipes la belle expérience de disputer un championnat canadien à la maison, ajoute Dionne. C’est un investissement qui en vaut la peine et l’équipe nous l’a bien rendu. On a eu droit à une vitrine exceptionnelle où les recrues ont pu comprendre comment c’était le fun de jouer à Québec. Ça va être payant à long terme. Nous avons vécu des moments dont on va se souvenir longtemps. »
Comment l’université Laval peut-elle écrire un bilan financier positif en accueillant la moitié moins de monde qu’à Halifax ? « Ils doivent dépenser 100 000 $ pour louer le Scotiabank pendant cinq ou six jours, a expliqué Dionne. À Ottawa aussi, ils doivent louer l’aréna. De notre côté, tout est là. Quand on tient un championnat canadien, notre objectif est toujours de faire de l’argent ou, à tout le moins, de faire nos frais. Notre bilan financier des nationaux de basketball sera positif. »
LES FILLES EN 2026
L’université Laval souhaite maintenant accueillir les nationaux de basketball féminin en 2026. Les représentations auprès de U Sports ont débuté, dimanche, lors de la soirée de clôture du championnat.
Médaillé de bronze cette année à Edmonton, le Rouge et Or misera sur un noyau fort de filles de 5e année dans deux ans et se retrouvera parmi les meilleures équipes au pays.
Les candidatures ne sont pas encore ouvertes, mais le Rouge et Or va mettre son nom dans le chapeau.