Trois crédits d’impôt éliminés dans le but d’épargner 1 G$ Le crédit destiné à favoriser le maintien en emploi des 60 ans et plus est du nombre
Après avoir fortement augmenté l’aide aux entreprises depuis 2018, Québec sabre dans trois crédits d’impôt, espérant épargner un milliard $ d’ici 2029.
Cinq ans à peine après l’avoir mis en place, le gouvernement Legault abolit immédiatement le crédit d’impôt visant à favoriser le maintien en emploi des travailleurs de 60 ans et plus.
Cette mesure permettait aux employeurs de recevoir jusqu’à 1250 $ pour un travailleur âgé de 60 à 64 ans et jusqu’à 1875 $ pour un travailleur de 65 ans ou plus.
« On l’a évaluée et elle n’est pas performante, a reconnu hier le ministre Eric Girard. Elle est très peu réclamée par les entreprises, qui n’ont pas besoin d’incitatif fiscal pour embaucher du monde puisqu’on est en pénurie de main-d’oeuvre. »
L’abolition de ce crédit d’impôt doit générer des économies de 251,9 millions $ d’ici la fin mars 2029.
JEUX VIDÉO ET TI
Québec compte par ailleurs aller chercher près de 875 millions $ en rendant moins généreux les crédits d’impôt destinés au secteur des technologies de l’information (TI) et des jeux vidéo.
D’ici 2028, l’aide fiscale remboursable passera ainsi de 24 % (TI) et de 30 % (jeux vidéo) à 20 % des dépenses admissibles.
En revanche, l’aide non remboursable atteindra 10 %, alors qu’elle n’est actuellement que de 6 % (TI) et de 0 % (jeux vidéo).
PLUS DE PROFITS AU QUÉBEC?
« Ces modifications contribueront à maximiser les retombées en incitant les sociétés à commercialiser leurs propriétés intellectuelles à partir du Québec ou à y développer des centres de décision […], afin de générer davantage de revenus imposables au Québec », lit-on dans le budget.
Rappelons que pour toucher la portion non remboursable des crédits d’impôt, les entreprises doivent déclarer des profits au Québec.
La CAQ souhaite également attirer plus de hauts salariés au Québec en bonifiant le crédit d’impôt qui leur est applicable.
Enfin, le gouvernement améliore certains éléments du crédit d’impôt pour les tournages étrangers et en réduit d’autres. Celui destiné aux productions cinématographiques et télévisuelles québécoises sera quant à lui augmenté.