Plusieurs sentiers vont servir maintenant à d’autres usagers
Avec la fin de la saison de motoneige, plusieurs des sentiers qui sont bâtis et entretenus par les clubs partout au Québec deviennent disponibles pour d’autres usagers qui veulent profiter du plein air en nature.
« Contrairement à ce que bien des gens croient, les motoneigistes ne sont pas uniquement des délinquants et des pollueurs. Ils sont aussi des amateurs de plein air, des admirateurs de la nature, des gens impliqués dans divers milieux et des participants actifs dans le développement économique des régions », d’expliquer Michel Garneau, responsable des projets spéciaux à la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec.
« Les motoneigistes sont des bâtisseurs de sentiers. Selon une étude effectuée par la Coalition nationale des sentiers, 42,1 % de tous les sentiers récréatifs aménagés au Québec bénéficient de la gestion de la communauté motoneigiste. Si on passe à l’échelle canadienne, 64 % de tous les sentiers récréatifs du pays sont gérés par des communautés de loisirs motorisés. Ce n’est pas rien. »
La pratique de la motoneige au Québec fonctionne selon le principe de l’utilisateur-payeur.
« En achetant des droits d’accès, les adeptes de ce loisir contribuent à financer annuellement la fabrication d’infrastructures comme des ponts ou des ponceaux, au nivelage de terrain et plus, ajoute l’expert. Des milliers de bénévoles mettent la main à la pâte et donnent de leur temps pour réaliser le réseau de sentiers qui va servir à d’autres usagers. »
DES EXEMPLES
Pour lui, l’image négative du monde de la motoneige doit changer.
« Oui il y aura toujours des délinquants qui ne respectent rien, comme c’est le cas dans plusieurs autres activités. Il ne faut pas toutefois que l’image de ces gens sans scrupule devienne la norme pour identifier tous les motoneigistes.
« Les investissements faits par ces passionnés, que ce soit en temps ou en argent, ne servent pas uniquement à leur loisir. Nombreux sont les sentiers qui servent hors saison, soit au printemps, à l’été et à l’automne, à d’autres groupes d’adeptes. On peut penser aux cyclistes, aux randonneurs pédestres de même qu’aux centres équestres. Ce ne sont là que quelques exemples.
« À leur façon, les motoneigistes contribuent aux loisirs, au développement économique et à la qualité de vie de leurs concitoyens. Ils sont des bâtisseurs de sentiers. On l’oublie trop souvent pour ne mettre qu’en valeur les comportements délinquants et dangereux qui ne sont pas ceux de plus de 100 000 membres des clubs qui pratiquent leur loisir favori en hiver. »