Il n’y a plus de femmes au Canada !
Vous trouvez qu’on s’énerve trop le poil des jambes avec le wokisme ?
Que c’est juste un trip de jeunes, comme les tuques, les tatouages et les anneaux dans le nez ?
Que dans deux ans, plus personne ne va parler de ça?
Comme les cassettes huit pistes et le disque de Noël de Bündock ?
Eh bien, ravisezvous.
La fièvre est maintenant rendue à la Cour suprême. Le plus haut tribunal du pays.
« INDIVIDU AVEC UN VAGIN »
C’est le National Post qui a sorti cette nouvelle hier.
En 2017, un homme de Vancouver a été condamné pour avoir agressé sexuellement une femme fortement intoxiquée qu’il avait amenée chez lui afin, dit-il, de « l’aider ».
La femme dit que l’homme lui a enlevé son pantalon et l’a violée pendant qu’elle était inconsciente dans son lit, alors que l’homme dit que c’est la femme qui avait enlevé son pantalon, qu’il l’a secouée, car il voulait la réveiller, et qu’une fois la femme revenue à ses sens, elle a paniqué et s’est mise à courir partout dans la maison, car elle a cru – faussement – qu’il avait profité d’elle pendant qu’elle cuvait son vin.
Bref, un cas de « il dit/elle dit ». L’affaire s’est retrouvée en Cour suprême.
La juge Sheilah Martin de la Cour suprême a maintenu la condamnation du tribunal de première instance, mais a tenu à dire dans son énoncé que l’utilisation du mot « femme », dans le jugement original (« n’importe quelle femme sait quand un homme entre son pénis dans son vagin »), était « malheureuse » et « portait à confusion », et qu’on aurait dû utiliser l’expression plus appropriée de « personne avec un vagin ».
Cela, même si aucune des deux personnes impliquées dans cette histoire n’était transgenre !
On parle ici d’un homme biologique et d’une femme biologique.
Qu’importe : pour la juge Sheilah, même si la victime était une femme qui se définissait elle-même comme femme, on aurait dû parler d’elle en disant « une personne avec un vagin » !
Yep.
On est rendu là, les amis.
La plus haute cour du pays dit qu’on devrait remplacer le mot « femme » par l’expression « personne avec un vagin ».
Ça, c’est ce qu’on appelle woke de chez woke.
Plus woke que ça, tu as une affiche autographiée de Marie-louise Arsenault dans ton bureau.
LE CANADA DE JUSTIN TRUDEAU
Ce qui nous amène à la question quiz de la semaine : qui a nommé Sheilah Martin à la Cour suprême ? Réponse : Justin Trudeau.
Celui-là même qui a dit qu’il ne fallait pas dire « mankind » (humanité) mais « peoplekind », un terme qu’il disait plus inclusif.
Qui s’assemble se rassemble, comme dit l’autre.
Alors la prochaine fois que quelqu’un vous dira que le wokisme est une mode inoffensive qui ne fait triper que trois pelés et deux tondues de L’UQAM et de Concordia, montrez-lui la présente chronique.
Non seulement le virus s’est-il échappé du laboratoire, mais il fait des ravages dans les musées, les institutions de haut savoir, les organismes de recherche et, maintenant, à la Cour suprême.
Justin Trudeau n’a pas seulement fait du Canada un pays « postnational ».
Il en a fait un asile.
La Cour suprême dit qu’on devrait remplacer « femme » par « personne avec un vagin » !