Le Journal de Quebec

Le RTC soulève lui aussi plusieurs griefs

- TAÏEB MOALLA

Emboîtant le pas aux maires Marchand et Lehouillie­r, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) a exprimé plusieurs griefs face au budget Girard déposé mardi.

Le transporte­ur « déplore l’absence d’un cadre financier stable, indexé et en cohérence avec les objectifs de la Politique de mobilité durable du gouverneme­nt du Québec », lit-on dans un communiqué de presse, émis mardi soir.

Selon Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, « sans un cadre financier stable, indexé et récurrent, nous devrons éventuelle­ment faire des choix difficiles, qui vont à l’encontre de notre mission qui vise à faciliter les déplacemen­ts de milliers de personnes quotidienn­ement ».

Cette dernière a également parlé d’une autre « année d’instabilit­é » appréhendé­e à cause essentiell­ement de « l’absence de prévisibil­ité du financemen­t du transport collectif ».

Dans la foulée, le RTC s’est dit « inquiet » de la baisse des sommes inscrites au Plan québécois des infrastruc­tures (PQI) en ce qui concerne le maintien et la bonificati­on du parc d’autobus.

AUTRES RÉACTIONS NÉGATIVES

Plusieurs organismes qui militent pour le transport collectif ont également exprimé leurs inquiétude­s en réaction au budget du Québec.

« Le maintien du statut “en réalisatio­n” du Réseau structuran­t de transport en commun de Québec dans le volet constructi­on du PQI est encouragea­nt, mais l’absence de nouvelles mesures pour garantir la prévisibil­ité du financemen­t de la mobilité durable à l’échelle du Québec nous inquiète », s’est exprimé Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

Du côté d’accès transports viables, on a déploré « un budget famélique pour la mobilité durable marqué par une absence totale d’investisse­ments en mobilité active et une stagnation inquiétant­e en matière de transports collectifs ».

Pour Sarah V. Doyon, directrice générale chez Trajectoir­e Québec, « il est impératif que le gouverneme­nt offre de la prévisibil­ité aux sociétés de transport et leur assure les moyens de viser un développem­ent de 7 % par an de leur offre de services en renouant avec la croissance dès 2025 ».

ET LES CHAMBRES DE COMMERCE…

Mardi soir, Steeve Lavoie, président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ), a soutenu que le budget Girard, qui enregistre le plus gros déficit de l’histoire du Québec, « n’est pas réjouissan­t ».

Selon lui, c’est justement en période de ralentisse­ment économique que le gouverneme­nt doit investir, notamment en matière de réseau de transport structuran­t et de zones d’innovation.

Aux yeux de Marie-josée Morency, PDG de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis (CCIGL), « le maintien des infrastruc­tures routières est fort important, mais il faut penser aussi à les développer. La situation budgétaire du gouverneme­nt ne doit pas être une excuse pour repousser d’importants projets de transport pour notre région ».

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PHOTO D’ARCHIVES, STEVENS LEBLANC Le RTC s’est dit « inquiet » de la baisse des sommes inscrites au Plan québécois des infrastruc­tures (PQI) en ce qui concerne le maintien et la bonificati­on du parc d’autobus.

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