Journée de commémoration à Amqui
La communauté s’est rassemblée hier pour rendre hommage aux victimes de l’attaque au camion-bélier
AGENCE QMI | Un an jour pour jour après l’attaque au camion-bélier qui avait fait trois morts et huit blessés à Amqui, la mairesse ne veut pas oublier les victimes, mais souhaite que la ville reste belle et attrayante dans l’esprit des visiteurs et des citoyens.
« La tragédie, ç’a été un événement qui s’est produit une journée à une heure précise. Notre ville, on la veut belle, on la veut intéressante, on la veut attrayante pour nos citoyens, mais aussi pour nos visiteurs, ceux qui passent et qui arrêtent », a expliqué Sylvie Blanchette au micro de Benoît Dutrizac à QUB radio.
Mme Blanchette estime que les citoyens sont quand même en sécurité à Amqui, et que les événements ne définissent pas la ville, qui s’est malgré tout fait connaître grâce à la tragédie.
« Émotivement, c’est une journée difficile, heureusement il fait très, très beau, comme la température qu’on avait le 13 mars 2023, donc c’est ce qui nous console, mais c’est sûr qu’émotivement c’est difficile », a-t-elle cependant confié.
NE PAS OUBLIER
Le procès de Steeve Gagnon, qui conduisait le camion, a été annoncé pour l’automne 2024, voire l’hiver 2025. Pour les victimes et les proches, la plaie restera ouverte jusque-là.
« C’est sûr que les personnes qui sont conviées au procès, les témoins et même les proches […], pour ces personnes-là, c’est épouvantable à vivre, ça étire dans le temps », a avoué la mairesse. « Pour ces personnes-là, la plaie ne sera pas refermée tant et aussi longtemps que ça sera étiré », a-t-elle ajouté.
Un an après, plusieurs personnes sont encore traumatisées par les événements, a continué Mme Blanchette.
« Il y a des gens qui vont être traumatisés encore longtemps, je crois. Tu sais, ce n’est pas tous à la même vitesse, et c’est comme ça dans le monde, c’est que parfois il y a des gens qui vont refermer des plaies plus rapidement, qui vont vouloir même s’en détacher plus rapidement, qui vont vouloir oublier ou essayer d’oublier, par contre chaque personne est différente, chaque personne va avec le temps », a-telle philosophé.
« On ne veut pas oublier, on veut se souvenir et se souvenir surtout des personnes qui sont décédées, et être solidaire et en soutien aux familles des victimes », dit-elle.
En entrevue à TVA Nouvelles, la mairesse s’est également prononcée sur l’importance de se souvenir d’un tel événement.
« La conjointe d’une des victimes n’était pas repassée encore à la marche sur les lieux de la tragédie, affirme Mme Blanchette. Aujourd’hui, on le fait ensemble. […] Elle attendait le 13 mars 2024 pour retourner marcher sur les lieux », explique-t-elle.
HONNEUR AUX VICTIMES
En l’honneur des trois victimes (Gérald Charest, Jean Lafrenière et Simonguillaume Bourget), leurs proches, qui étaient réunis, se sont prêtés à une minute de silence aux alentours de 15 h 05.
C’est un événement qui a grandement marqué les familles et les proches des victimes, mais aussi la population de la petite municipalité du Bas-saint-laurent.
« Ça aide à faire le deuil, exprime une passante. Il y a un an de passé. Là, il faut passer à autre chose, je pense, et c’est un moment pour se recueillir pour ça. »
Une cérémonie a également eu lieu, réunissant des élus et des survivants de l’événement, qui ont pris la parole pour adresser des allocutions.
– Avec TVA Nouvelles