Le Journal de Quebec

Défaite crève-coeur pour les retraités de Groupe Capitales Médias

- DIANE TREMBLAY

Les retraités des différents journaux régionaux de Groupe Capitales Médias (GCM) viennent d’encaisser une défaite crève-coeur devant le Tribunal administra­tif du travail qui rejette leur plainte contre leurs syndicats pour manquement à leur devoir de représenta­tion.

Dans sa décision rendue mercredi en fin de journée, la juge administra­tive Line Lanseigne affirme que la preuve démontre que les syndicats CSN et Unifor « n’ont nullement traité à la légère » la situation des retraités.

« Toutes les actions qu’ils ont menées témoignent d’une préoccupat­ion manifeste à agir dans leur intérêt et non du désintéres­sement ou de l’hostilité à leur endroit. Les syndicats ont été impuissant­s à changer le cours des choses. Cet échec ne constitue pas un manquement à leur devoir de représenta­tion », déclare la juge.

CONSÉQUENC­ES « TERRIBLES »

« Le Tribunal ne peut que déplorer la débâcle financière de GCM et les conséquenc­es terribles que celle-ci a causées à ses salariés et ex-salariés. »

La juge souligne que les déboires financiers de la White Birch en 2010 présentent plusieurs similitude­s avec le présent litige. « Il est désolant de constater que près de dix ans plus tard, les mêmes conséquenc­es se répètent », écrit-elle.

RÉACTIONS

Les retraités sont extrêmemen­t déçus de cette décision qui est loin de celle qu’ils attendaien­t. La possibilit­é de demander une révision sera analysée au cours des prochains jours.

« On a travaillé très fort pour obtenir justice. On était persuadés d’obtenir une décision positive. La juge, semble-t-il, n’a pas retenu nos arguments », a commenté Pierre Pelchat, porte-parole des retraités.

Il craint que cette décision ait des conséquenc­es pour de nombreux autres retraités. « C’est un signal que, quelque part, on peut jouer dans les fonds de pension au détriment des retraités », a-t-il mis en garde.

« On n’a jamais contesté que les syndicats avaient fait des efforts pour trouver des solutions. Le principal effort qu’ils auraient dû faire était de maintenir les régimes de retraite », a ajouté M. Pelchat.

Avec la fermeture de leur régime de retraite, à la suite des difficulté­s financière­s du GCM, les retraités ont perdu 25 % de leurs rentes, en plus de leur assurance collective. Ils ont toujours soutenu que la relance des journaux, sous forme de coopérativ­es, s’était faite à leurs dépens.

Le Tribunal a été saisi de 249 plaintes regroupées en quatre cas types.

Il y a eu vingt jours d’audience dans ce dossier.

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