Défaite crève-coeur pour les retraités de Groupe Capitales Médias
Les retraités des différents journaux régionaux de Groupe Capitales Médias (GCM) viennent d’encaisser une défaite crève-coeur devant le Tribunal administratif du travail qui rejette leur plainte contre leurs syndicats pour manquement à leur devoir de représentation.
Dans sa décision rendue mercredi en fin de journée, la juge administrative Line Lanseigne affirme que la preuve démontre que les syndicats CSN et Unifor « n’ont nullement traité à la légère » la situation des retraités.
« Toutes les actions qu’ils ont menées témoignent d’une préoccupation manifeste à agir dans leur intérêt et non du désintéressement ou de l’hostilité à leur endroit. Les syndicats ont été impuissants à changer le cours des choses. Cet échec ne constitue pas un manquement à leur devoir de représentation », déclare la juge.
CONSÉQUENCES « TERRIBLES »
« Le Tribunal ne peut que déplorer la débâcle financière de GCM et les conséquences terribles que celle-ci a causées à ses salariés et ex-salariés. »
La juge souligne que les déboires financiers de la White Birch en 2010 présentent plusieurs similitudes avec le présent litige. « Il est désolant de constater que près de dix ans plus tard, les mêmes conséquences se répètent », écrit-elle.
RÉACTIONS
Les retraités sont extrêmement déçus de cette décision qui est loin de celle qu’ils attendaient. La possibilité de demander une révision sera analysée au cours des prochains jours.
« On a travaillé très fort pour obtenir justice. On était persuadés d’obtenir une décision positive. La juge, semble-t-il, n’a pas retenu nos arguments », a commenté Pierre Pelchat, porte-parole des retraités.
Il craint que cette décision ait des conséquences pour de nombreux autres retraités. « C’est un signal que, quelque part, on peut jouer dans les fonds de pension au détriment des retraités », a-t-il mis en garde.
« On n’a jamais contesté que les syndicats avaient fait des efforts pour trouver des solutions. Le principal effort qu’ils auraient dû faire était de maintenir les régimes de retraite », a ajouté M. Pelchat.
Avec la fermeture de leur régime de retraite, à la suite des difficultés financières du GCM, les retraités ont perdu 25 % de leurs rentes, en plus de leur assurance collective. Ils ont toujours soutenu que la relance des journaux, sous forme de coopératives, s’était faite à leurs dépens.
Le Tribunal a été saisi de 249 plaintes regroupées en quatre cas types.
Il y a eu vingt jours d’audience dans ce dossier.