Frappe mortelle contre un entrepôt de L’ONU
Israël dit avoir tué un « terroriste » du Hamas à Rafah
AFP | L’agence de L’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé hier qu’un de ses entrepôts à Rafah, dans le sud de Gaza, avait été touché par une frappe israélienne qui a tué au moins un de ses employés et en a blessé 22.
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de quatre morts.
L’armée israélienne a annoncé de son côté avoir « éliminé un terroriste » du Hamas dans une frappe ciblée à Rafah. Cet homme, Mohammad Abou Hasna, figure aussi parmi les quatre morts recensés par le mouvement islamiste qui le présente comme un responsable de sa police chargé de la sécurité de l’entrepôt.
Les tensions sont au plus haut entre l’unrwa et Israël depuis que les autorités israéliennes ont accusé fin janvier 12 employés de l’agence d’être impliqués dans l’attaque menée le 7 octobre dernier par le Hamas contre Israël.
« L’attaque d’aujourd’hui sur l’un des rares centres de distribution de l’unrwa encore opérationnels dans la bande de Gaza intervient au moment où la malnutrition, voire la famine dans certaines zones, s’étend », a souligné le commissaire général de l’unrwa, Philippe Lazzarini.
« Comment pourrons-nous poursuivre nos opérations d’aide quand nos équipes et nos entrepôts se trouvent constamment menacés ? » a réagi le chef du bureau des opérations humanitaires de L’ONU, Martin Griffiths.
AIDE HUMANITAIRE
Face à l’urgence humanitaire, plusieurs pays ont décidé de diversifier les voies d’acheminement de l’aide à la population, via des parachutages ou un couloir maritime depuis Chypre.
Un premier bateau chargé de 200 tonnes de vivres a quitté mardi Chypre pour Gaza.
Chypre a annoncé hier qu’un deuxième bateau était prêt à partir avec une cargaison plus importante.
Quatre bateaux américains ont également quitté les États-unis avec une centaine de soldats et l’équipement nécessaire à la construction d’une jetée et d’un quai à Gaza pour débarquer l’aide d’humanitaire.
Depuis une dizaine de jours, plusieurs pays arabes et occidentaux parachutent quotidiennement des repas et des cargaisons d’aide médicale sur Gaza.
Mais L’ONU répète que les envois par mer ou les parachutages ne peuvent se substituer à la voie terrestre. « Le largage aérien, la construction d’un port sont des signes d’impuissance et de faiblesse de la part de la communauté internationale », a affirmé hier la secrétaire générale d’amnesty International, Agnès Callamard.