Le prix des véhicules électriques pourrait baisser avec la fin de la subvention
Les fabricants vont devoir vendre moins cher, car autrement ils ne trouveront plus d’acheteurs, croit un expert
AGENCE QMI | Les constructeurs n’auront pas d’autre choix que de baisser les prix des véhicules électriques s’ils veulent espérer continuer d’en vendre une fois que les subventions auront été supprimées en 2027.
C’est du moins ce qu’affirme Antoine Joubert, chroniqueur automobile au Guide de l’auto, qui estime que cette suppression progressive des subventions aura un impact sur les ventes de voitures électriques et sur toute l’industrie automobile en général.
« Comment est-ce qu’un constructeur automobile peut s’ajuster en planifiant des années d’avance la recherche, le développement, et la mise en marché d’un véhicule lorsque des gouvernements jouent au yoyo avec les crédits qu’on va appliquer ? », a interrogé M. Joubert en entrevue à TVA Nouvelles.
Rappelons que jusqu’au 31 décembre 2024, les acheteurs qui souhaitent acquérir un véhicule électrique peuvent bénéficier d’un crédit de 7000 $ octroyé par le gouvernement du Québec. Après cette date, les subventions seront réduites chaque 1er janvier avant d’être complètement supprimées en 2027.
Les subventions s’appliquent en fonction de la date de livraison et pas de la date de précommande. Ainsi, un acheteur qui précommande son véhicule maintenant, mais se le fait livrer en février prochain, verra sa subvention baisser.
« C’est certain qu’il y a une partie de la réponse qui se trouve dans la baisse du prix des véhicules électriques », a affirmé le chroniqueur, qui explique que les constructeurs doivent jouer entre les prix des véhicules et le montant des financements pour proposer un tarif final.
LE BOUTON PANIQUE EN FIN D’ANNÉE
« Dans les prochains mois, on va vouloir livrer un maximum de véhicules, mais c’est à partir du mois de novembre, du mois de décembre, que le bouton panique va être enclenché, car les gens vont vouloir se faire livrer leur véhicule avant le 31 décembre. »
Si la majorité des constructeurs sont capables de livrer des véhicules neufs en quelques mois, les constructeurs coréens ont encore de longs délais, tout comme les constructeurs de véhicules hybrides rechargeables, qui sont les plus affectés.
Pour M. Joubert, les constructeurs n’auront plus le choix de baisser leurs prix puisque sans subventions, les véhicules ne se vendent pas, comme c’est le cas en Ontario.
LA PLACE DU QUÉBEC PAS MENACÉE
Antoine Joubert ne pense pas que la place centrale du Québec en matière de véhicules électriques soit menacée.
« Bien que l’écart va être réduit par rapport à ce qu’on ne propose pas du côté de l’ontario, on est quand même ceux qui ont les subventions les plus alléchantes, à moins que d’autres gouvernements ne viennent modifier leurs stratégies », a-t-il précisé.
De plus, la subvention fédérale est toujours d’actualité, a-t-il rappelé.
« QU’UN COMMENT CONSTRUCTEUR EST-CE AUTOMOBILE PEUT S’AJUSTER EN PLANIFIANT DES ANNÉES D’AVANCE […] ? C’EST CERTAIN QU’IL Y A UNE PARTIE DE LA RÉPONSE QUI SE TROUVE DANS LA BAISSE DU PRIX DES VÉHICULES ÉLECTRIQUES. » – Antoine Joubert, chroniqueur au Guide de l’auto