L’HEURE DE LA REVANCHE A SONNÉ
Les porte-couleurs du Canadien n’ont pas oublié la raclée de 9 à 4 encaissée à Boston le 20 janvier
Combien de fois avons-nous entendu les joueurs du Canadien dire qu’il fallait rester dans le moment présent, oublier le passé et regarder vers l’avant ? On ne sait pas si c’est parce qu’il s’agit d’un affrontement contre les Bruins, mais l’état d’esprit était différent à la veille de la visite des vieux rivaux du Tricolore.
Curieusement, Martin St-louis et ses hommes ont gardé en mémoire la raclée de 9 à 4 subie à Boston, le 20 janvier dernier.
« On veut prendre notre revanche », a lancé Jake Evans, au terme de l’entraînement.
Tout près de lui, dans le vestiaire du Canadien à Brossard, Brendan Gallagher abondait dans le même sens.
« C’est un des moments les plus bas de notre saison et on veut répondre », a déclaré le fougueux attaquant.
Ça adonne bien, car le vétéran est toujours à son mieux dans les matchs où la tension est palpable. Surtout face aux Bruins, équipe contre qui il a récolté le plus de points au cours de sa carrière (10 buts, 16 passes, en 39 matchs).
« C’est toujours facile de trouver de la motivation quand on joue contre eux. C’est le style que j’aime jouer, a indiqué l’attaquant. Il y a beaucoup d’ambiance dans l’édifice que ce soit là-bas ou ici. Je suis conscient de l’historique entre ces deux équipes. »
APPEL À LA FIERTÉ
Cela dit, le match s’était bien amorcé pour la troupe du Lavallois, ce soir du 20 janvier. Les Montréalais avaient pris les devants à deux occasions avant de voir la rencontre leur glisser entre les doigts vers la fin du deuxième engagement.
« À partir de la troisième période, le match nous a échappé. Rapidement », a souligné St-louis, rappelant ainsi les quatre buts des Bruins inscrits dans les onze premières minutes du troisième engagement.
Ce revers était le deuxième subi par le Tricolore au TD Garden en autant d’occasions cette saison. Si le pointage de la deuxième visite frappe l’imaginaire, St-louis soutient que c’est lors de la première que ses hommes ont le moins bien paru. Un revers de 5 à 2 au cours duquel les locaux ontmené3à0et5à1.
« Les gars s’en souviennent [de ces deux revers], c’est certain. Ils ont de la fierté, a soutenu l’entraîneur-chef du Canadien. Maintenant, ils [les Bruins] s’en viennent dans notre édifice. »
Samuel Montembault, dont la soirée de travail s’était terminée après le huitième but des Bruins (sur 30 lancers), affrontera à nouveau les tirs de David Pastrnak, de Brad Marchand et de leurs coéquipiers.
LES OURS CHOQUÉS, CHOQUÉS
La bonne nouvelle pour Montembeault, c’est que, dernièrement, le Canadien se débrouille bien contre les bonnes équipes. Même si la victoire n’a pas toujours été présente, il a été solide contre les Panthers, le Lightning, les Predators, les Hurricanes et les Maple Leafs.
« Les Bruins, c’est une équipe qui n’est pas facile à battre. Il faut se rappeler ce qui nous a permis de connaître du succès contre ces bonnes formations », a fait valoir Evans.
En tête de lice vient assurément le travail en infériorité numérique. Depuis le 23 février, le Canadien domine la LNH avec 91,7 % d’efficacité (2 buts accordés en 24 occasions).
Mais il y a également un aspect psychologique.
« On est plus alerte quand on sait ce qui nous attend », a laissé tomber St-louis.
Ce qui attend le CH, c’est une équipe qui traverse des moments plus timides, même si elle n’a subi que deux revers en temps réglementaire à ses treize derniers matchs (6-2-5). Mais c’est surtout une équipe possiblement en rogne après avoir encaissé un gênant revers de 5 à 1 contre les Blues, lundi, à la maison.
Au lendemain de la victoire contre les Blue Jackets, Mike Matheson, Josh Anderson, Juraj Slafkovsky, David Savard et Tanner Pearson ont eu droit à des journées de traitement.