Le Journal de Quebec

UNE CARTE PAS SI COMPLEXE POUR GYM

La décision du gouverneme­nt canadien au sujet des visas pour les Mexicains n’a pas eu de réel impact

- DAVE LÉVESQUE

La décision du gouverneme­nt du Canada d’imposer un visa aux citoyens mexicains a pris les promoteurs de boxe de court, mais pour GYM, c’est une bonne chose.

Le groupe piloté par Yvon Michel présentera son premier gala de l’année au Casino de Montréal ce soir et cinq des six combats au programme ont été modifiés en raison de cette nouvelle exigence. Seule Caroline Veyre (6-0-0, K.-O.) conserve la même adversaire, l’argentine Augustina Belen Rojas (8-6-0, 0 K.-O.).

« Il n’y a pas eu un gros impact parce qu’on avait deux semaines pour se retourner », a précisé la vice-présidente exécutive de GYM Alexandra Croft.

« Pour nous, ça s’est fait en douceur. Pour Camille Estephan, ç’a été plus complexe parce qu’il avait une semaine de moins », a-t-elle mentionné au sujet du gala de Eye of the Tiger Management qui avait lieu au même endroit jeudi dernier.

EN EUROPE

Au cours des dernières années, les promoteurs québécois ont beaucoup pigé au Mexique pour composer leurs cartes. Il faut dire que le bassin de boxeurs y est très important. Mais la logistique pour les faire venir est devenue lourde, précise Alexandra Croft.

« C’est un mal pour un bien. Faire venir un Mexicain maintenant, il n’est pas bienvenu aux États-unis alors pour le faire voyager, il faut le faire passer par le Canada et avec l’inflation, le coût des billets a vraiment augmenté. »

Le groupe s’est donc tourné vers l’europe pour boucler sa carte à la dernière minute.

« Ce n’est vraiment pas gênant de voir la sous-carte qu’on a montée à la dernière minute. »

Croft indique que piocher en Europe offre plusieurs avantages très intéressan­ts.

« C’est plus facile pour le transport, les connexions se font dans de grands aéroports, les billets d’avion sont moins de 1500 $ et ils arrivent ici en ayant déjà leurs tests médicaux. Ils sont plus organisés. »

Même si obtenir un visa pour un boxeur n’est pas une démarche bien compliquée ni très longue, GYM a l’intention de se tourner plus souvent vers l’europe pour ses prochaines cartes.

« Ça nous ouvre un horizon et on se dit que l’europe est une option. Les Européens sont dociles, organisés et profession­nels. Ça nous ouvre un nouveau terrain de jeu et on va l’exploiter davantage et je pense que ça va être payant pour tout le monde. »

PAS GRAVE

Tête d’affiche de la soirée, le poids super-léger Mathieu Germain (23-2-1 9 K.-O.) devait initialeme­nt affronter le Mexicain Jesus Antonio Rubio. Il fera plutôt face au Slovaque Zolt Osadan (26-1-1, 17 K.-O.).

« J’ai déjà vécu ça, c’est mon 27e combat, j’ai déjà vu des situations comme ça. La boxe, c’est essayer de jongler et de régler plusieurs problèmes. On se vire de bord et change d’état d’esprit », a expliqué Germain qui se pointe au 10e rang du classement de L’IBF.

« C’est sûr qu’il faut faire des changement­s parce que j’affrontais un grand droitier et maintenant c’est un petit gaucher, poursuit-il. Je me suis toujours vu comme un caméléon. J’ai un bon Q.I. de boxe, je suis capable de m’adapter à mes adversaire­s. J’ai de l’expérience amateur où, normalemen­t, on ne sait même pas qui on affronte. »

Derek Pomeraleau (6-0, 4 K.-O.) devait quant à lui faire face à un autre Mexicain, Mariel Agundez Bustamante. Il fera finalement face au Tchèque Milan Ganoska (5-2-3, 3 K.-O.) et ça fait son affaire.

« Ça ne m’affecte pas vraiment parce qu’on boxe avec toutes sortes de partenaire­s à l’entraîneme­nt, alors je vais m’adapter assez vite dans le combat. C’est un bon gaucher, sexy, il a un beau style, le plus beau que j’ai affronté dans ma carrière profession­nelle. »

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Mathieu Germain lors de son combat contre Steven Wilcox, à la Place Bell de Laval, le 16 mars 2023.

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