Un entraîneur a fait 28 victimes mineures
L’homme de 28 ans leurrait par l’application Snapchat
Un entraîneur de soccer qui a notamment travaillé à l’académie Saint-louis, a plaidé coupable hier à 38 chefs d’accusation de leurre, d’envoi de matériel sexuellement explicite et de production de porno juvénile, admettant avoir fait un total imposant de 28 victimes, toutes mineures.
Détenu depuis février 2023 dans cette affaire où 55 chefs d’accusation pesaient contre lui, Félix-antoine Bédard a fait le choix de disposer de son dossier hier en reconnaissant sa culpabilité à 38 d’entre eux.
14 chefs demeurent, pour l’instant, « en suspens » parce que l’accusé ne les reconnaît pas et que le ministère public réfléchit toujours à la possibilité d’administrer une preuve. Trois chefs ont également été retirés.
La majorité des crimes reprochés à l’individu de 28 ans sont du leurre et de l’envoi de matériel sexuellement explicite.
Pour la très grande majorité des victimes, qui avaient de 12 à 15 ans, le modus operandi de Bédard est le même, soit de se faire passer pour un adolescent de l’âge de ses proies sous le pseudonyme « Felipefootball ». Directeur technique adjoint de l’association de soccer des Premièresseigneuries, entraîneur à l’académie Saint-louis ainsi qu’aux écoles primaires Beausoleil et du Parc, il disait plutôt être un jeune joueur de soccer en s’adressant à ses victimes.
Une fois le contact établi sur Snapchat, l’accusé passait rapidement à la sexualité en demandant aux jeunes filles de lui envoyer des photos d’elles nues. Il posait également des questions suggestives aux victimes, notamment pour savoir si elles se masturbaient ou si elles étaient actives sexuellement.
SUITE EN MAI
Bédard envoyait des photos ou des vidéos de lui, principalement de son pénis, aux ados.
À l’une d’elles, qu’il connaissait depuis qu’elle avait 7 ans, il a envoyé entre 50 et 100 photos, puis une vingtaine de vidéos.
« Elle estime qu’elle recevait entre trois et sept photos par soir », a décrit la procureure de la Couronne, Me Geneviève Corriveau. Le dossier de l’accusé reviendra devant la cour en mai prochain, afin que le ministère public se positionne sur le traitement qui sera réservé aux 14 chefs d’accusation toujours en suspens.
« On devra avoir des contacts avec les plaignantes et il est possible qu’une preuve soit administrée pour ces chefs afin de prouver la culpabilité de monsieur, sinon il y aura retrait », a expliqué Me Corriveau.