Le Journal de Quebec

Quand la politesse fout le camp

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Je vis une situation que je n’aurais voulu connaître pour rien au monde et je ne sais plus comment en sortir. Notre fils de neuf ans a eu une mauvaise année à l’école. À tel point que quelqu’un m’aurait dit que les astres étaient mal alignés pour lui et je l’aurais cru.

Il n’aimait pas son prof en début d’année et il a décidé de faire la grève des études, de l’écoute en classe et de toute forme de discipline. Je ne compte plus les notes pour mauvaise conduite qu’il a eues. Il a fait la connaissan­ce de copains peu recommanda­bles, et à mon plus grand regret, il s’en est fait des amis.

Tout a culminé quand j’ai été convoquée à l’école pour envisager ce qu’on allait faire avec lui. Comme j’ai du mal à me défendre et que je craignais de ne pas trouver les mots pour calmer le jeu et lui permettre de terminer son année dans cette école sans autre sanction, j’ai pris la décision, que je croyais sage, d’emmener mon mari avec moi.

Déjà fébrile à son arrivée à l’école, je ne l’avais d’ailleurs jamais vu comme ça, il a pété sa coche quand l’enseignant­e a osé prononcer certains mots qu’il n’a pas appréciés concernant le comporteme­nt de notre fils. Il s’est levé d’un bond et s’est mis à l’invectiver avec des mots d’église que je n’ose pas reproduire ici. J’avais beau tirer sur la manche de son blouson pour qu’il arrête, il ne s’en rendait même pas compte. Heureuseme­nt que le directeur de l’école s’est interposé pour parvenir à calmer le jeu.

Rouge comme une tomate devant l’interventi­on d’un autre homme qui lui mettait sur le nez sa mauvaise conduite, il est sorti comme une balle en me lançant « Je t’attends dans le char ! » Je me suis excusée en son nom du mieux que j’ai pu avant de partir, tout en m’assurant que mon fils n’en subirait pas les conséquenc­es. Comment procéder pour faire des excuses officielle­s à l’enseignant­e, alors que mon mari ne veut plus retourner à l’école ?

Une maman gênée de la situation

Une lettre d’excuses serait bienvenue dans les circonstan­ces. Pas besoin qu’elle soit longue, mais il faut qu’elle soit sentie et explicite concernant le respect que votre mari doit à cette enseignant­e.

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