Ma petite escapade au centre-ville de Montréal a tourné au cauchemar
Samedi, ma petite famille et moi décidons d’aller faire un petit tour au centre-ville de Montréal, question de faire quelques achats et de nous y promener. Habitués à faire nos emplettes dans les différents centres commerciaux de banlieue, nous voulions faire découvrir à nos enfants le dynamisme et l’ambiance du centre-ville en conjuguant l’utile à l’agréable.
Nous sommes tombés de haut.
COURS MONT-ROYAL
Quel gâchis ! Ce qui était autrefois le lieu où l’élégance, le luxe et le raffinement se côtoyaient est devenu un endroit sinistre, sombre, aux magasins et restaurants fermés ressemblant plutôt à un vieux marché aux puces où la seule activité économique dépend des réparateurs de cellulaires et des dépanneurs qui y sont demeurés ouverts.
EATON
Vite sortons de ce cauchemar, direction le Centre Eaton où nous souhaitions aller faire manger les enfants dans ce qui était autrefois une énorme foire alimentaire au premier étage, au niveau du tunnel menant vers Place Ville Marie. Pour s’y rendre, il faut traverser une zone en travaux reliant Montréal Trust à Eaton. En plein samedi, à l’heure du dîner, plus de 80 % des restaurants étaient soit fermés, soit complètement abandonnés. Dépités et franchement désolés de ce délabrement, nous nous sommes décidés à plutôt sortir sur Sainte-catherine à la recherche de meilleures options, mais surtout pour fuir ce triste spectacle.
SAINTE-CATHERINE
Ce n’était guère mieux. Les travaux fermant cette rue rendent la circulation piétonnière presque impossible. S’y promener revient à zigzaguer entre les fermetures de trottoirs, les sacs de poubelles jonchant le parcours et les personnes en situation d’itinérance couchées directement par terre. Une vraie honte.
Force est de constater que notre petite escapade a tourné au désastre. Nous étions pourtant si motivés. En rentrant, j’ai constaté que Tourisme Montréal continuait de vanter les attributs inexistants du Montréal souterrain. Imaginant les touristes débarquer à la station Peel, excités à l’idée de découvrir ce qui faisait autrefois notre renommée, je suis envahie par un sentiment de honte et d’embarras. Fuyez, il n’y a rien à voir.