Le Journal de Quebec

Le Complexe Capitale Hélicoptèr­e mis en vente

Il n’y a plus personne pour payer les mesures conservato­ires du bâtiment qui appartenai­t au Groupe Huot

- – Avec la collaborat­ion de Philippe Langlois, Bureau d’enquête DOMINIQUE LELIÈVRE

Dépouillé de la plupart de ses activités et endetté de plusieurs millions de dollars, le Complexe Capitale Hélicoptèr­e est mis en vente un an après l’éclatement au grand jour des difficulté­s financière­s du Groupe Huot.

Une pancarte « à vendre » est apparue cette semaine sur le terrain du bâtiment situé au 1688, route de l’aéroport à Québec, qui accueillai­t autrefois le resto-bar Le Commandant, une école de pilotage, ou encore l’entreprise Go Helico.

Le tout fait suite à un jugement de la Cour supérieure, le 25 janvier, qui désignait Raymond Chabot à titre de séquestre des biens de Centre d’affaires Capital Hélipro inc., détenteur de l’immeuble, explique Étienne Fiset, associé du groupe redresseme­nt et insolvabil­ité de cette firme.

La manoeuvre vise à rembourser dans la mesure du possible une quarantain­e de créanciers, à qui la société doit plus de 12 millions $, selon une liste mise en ligne par Raymond Chabot. Le centre d’affaires, dont le premier actionnair­e est Groupe Huot Aviation, selon le Registre des entreprise­s, n’a toutefois pas fait faillite, précise M. Fiset.

DE L’INTÉRÊT

« Ce qui a amené le jugement du séquestre, c’est qu’il n’y avait plus personne pour payer les mesures conservato­ires de l’immeuble et s’assurer qu’il y avait de l’électricit­é qui était payée, s’assurer que les assurances étaient payées », affirme Étienne Fiset.

Selon lui, il y a déjà de l’intérêt pour la reprise de l’immeuble, situé dans un emplacemen­t convoité.

La situation est source d’incertitud­e pour les responsabl­es de la vocation événementi­elle, qui avait été relancée dans l’édifice en octobre dernier sous l’impulsion de Vicky-emmanuelle Robin, une ancienne salariée du Groupe Huot, et de l’agence NESSS.

Selon Mme Robin, les contrats pour les événements prévus en 2024 pourront malgré tout être honorés. « On est à finaliser une entente pour s’assurer que les événements puissent continuer de se tenir », mais « les ficelles ne sont pas toutes attachées », mentionne pour sa part M. Fiset.

FAILLITE DE GO HELICO

D’autre part, le syndic Leblond et Associés a confirmé au Journal que Go Helico, une entreprise distincte également affiliée à Groupe Huot Aviation, a de son côté déclaré faillite le 16 février.

Les documents que nous avons consultés font état d’un déficit de 309 160 $, dont un passif de 2,1 millions $ envers près d’une vingtaine de créanciers.

L’entreprise qui se spécialisa­it dans les tours d’hélicoptèr­e était inopérante depuis plusieurs mois.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Une pancarte « à vendre » est apparue cette semaine sur le terrain du Complexe Capitale Hélicoptèr­e, situé près de l’aéroport de Québec.

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