Le Complexe Capitale Hélicoptère mis en vente
Il n’y a plus personne pour payer les mesures conservatoires du bâtiment qui appartenait au Groupe Huot
Dépouillé de la plupart de ses activités et endetté de plusieurs millions de dollars, le Complexe Capitale Hélicoptère est mis en vente un an après l’éclatement au grand jour des difficultés financières du Groupe Huot.
Une pancarte « à vendre » est apparue cette semaine sur le terrain du bâtiment situé au 1688, route de l’aéroport à Québec, qui accueillait autrefois le resto-bar Le Commandant, une école de pilotage, ou encore l’entreprise Go Helico.
Le tout fait suite à un jugement de la Cour supérieure, le 25 janvier, qui désignait Raymond Chabot à titre de séquestre des biens de Centre d’affaires Capital Hélipro inc., détenteur de l’immeuble, explique Étienne Fiset, associé du groupe redressement et insolvabilité de cette firme.
La manoeuvre vise à rembourser dans la mesure du possible une quarantaine de créanciers, à qui la société doit plus de 12 millions $, selon une liste mise en ligne par Raymond Chabot. Le centre d’affaires, dont le premier actionnaire est Groupe Huot Aviation, selon le Registre des entreprises, n’a toutefois pas fait faillite, précise M. Fiset.
DE L’INTÉRÊT
« Ce qui a amené le jugement du séquestre, c’est qu’il n’y avait plus personne pour payer les mesures conservatoires de l’immeuble et s’assurer qu’il y avait de l’électricité qui était payée, s’assurer que les assurances étaient payées », affirme Étienne Fiset.
Selon lui, il y a déjà de l’intérêt pour la reprise de l’immeuble, situé dans un emplacement convoité.
La situation est source d’incertitude pour les responsables de la vocation événementielle, qui avait été relancée dans l’édifice en octobre dernier sous l’impulsion de Vicky-emmanuelle Robin, une ancienne salariée du Groupe Huot, et de l’agence NESSS.
Selon Mme Robin, les contrats pour les événements prévus en 2024 pourront malgré tout être honorés. « On est à finaliser une entente pour s’assurer que les événements puissent continuer de se tenir », mais « les ficelles ne sont pas toutes attachées », mentionne pour sa part M. Fiset.
FAILLITE DE GO HELICO
D’autre part, le syndic Leblond et Associés a confirmé au Journal que Go Helico, une entreprise distincte également affiliée à Groupe Huot Aviation, a de son côté déclaré faillite le 16 février.
Les documents que nous avons consultés font état d’un déficit de 309 160 $, dont un passif de 2,1 millions $ envers près d’une vingtaine de créanciers.
L’entreprise qui se spécialisait dans les tours d’hélicoptère était inopérante depuis plusieurs mois.