Les espoirs d’une trêve rapide à Gaza s’éloignent
La réponse d’israël à la proposition du Hamas est « négative »
AFP | Le Hamas a jugé hier « négative » la réponse d’israël à sa proposition de trêve, douchant les espoirs d’une cessation rapide des hostilités.
Au sixième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque du mouvement islamiste sur le sol israélien, le bilan humain ne cesse de s’alourdir à Gaza avec plus de 31 923 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Ces dernières 24 heures, 104 Palestiniens ont péri dans les bombardements israéliens incessants sur la bande de Gaza, y compris sur Rafah dans le sud où sont entassées près de 1,5 million de personnes, selon le même ministère.
Face à cette guerre dévastatrice, les pays médiateurs — États-unis, Qatar, Égypte — tentent de parvenir à une trêve humanitaire.
Hier, un responsable du Hamas à Beyrouth, Oussama Hamdane, a déclaré que la réponse d’israël à la proposition de trêve de son mouvement était « globalement négative » et pourrait « conduire les négociations vers l’impasse ».
DISCUSSIONS
Dans ce contexte de blocage, le secrétaire d’état américain Antony Blinken est arrivé en Arabie saoudite où il s’est entretenu avec son homologue saoudien. Ils ont discuté de la « nécessité urgente de protéger tous les civils à Gaza et y augmenter immédiatement l’aide humanitaire », selon le porte-parole du département d’etat, Matthew Miller.
Antony Blinken doit se rendre en Égypte aujourd’hui et en Israël demain. Il devrait aborder avec ses interlocuteurs les efforts déployés pour parvenir « à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages », de même que l’intensification des efforts internationaux visant à accroître l’aide humanitaire à Gaza.
RAFAH
Les États-unis pressent surtout Israël d’éviter une offensive terrestre d’envergure sur Rafah, une opération jugée nécessaire par le premier ministre Benyamin Nétanyahou pour vaincre le Hamas.
M. Nétanyahou a annoncé l’envoi à Washington d’une délégation israélienne « à la demande du président Joe Biden », pour discuter de cette opération. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant doit aussi se rendre prochainement à Washington.
Pour les États-unis, une offensive sur Rafah « conduirait à plus de victimes innocentes, aggraverait la situation humanitaire déjà grave […] et isolerait encore plus Israël ».