DE L’INTÉRÊT POUR QUÉBEC
« C’est un marché que nous considérons », affirme Jayna Hefford, dirigeante de la LPHF
La Ville de Québec courtise la Ligue professionnelle de hockey féminin et l’intérêt est réciproque, a appris Le Journal.
Le mariage n’est toutefois pas pour tout de suite. Hélas, comme c’est le cas lorsqu’il est question d’expansion dans la LNH auprès de Gary Bettman, il y a souvent plusieurs prétendants pour un seul coeur à conquérir. Dans le cas de la LPHF, l’intérêt vient de partout en Amérique du Nord.
« Je suis heureuse de dire que Québec est un marché que nous considérons », a néanmoins affirmé Jayna Hefford, vice-présidente principale des opérations hockey de la LPHF, lors d’une entrevue téléphonique.
« On m’en parle beaucoup et je peux assurer que la ligue est au courant de l’intérêt de Québec », a pour sa part convenu Danièle Sauvageau, directrice générale de l’équipe de Montréal dans la LPHF.
DE L’ESPOIR...
Le succès monstre que connaît le nouveau circuit professionnel de hockey féminin n’est pas sans titiller les amateurs de la région de Québec. Même si aucune expansion n’est prévue en vue de la prochaine saison (voir autre texte), on peut entretenir l’espoir que Québec rejoigne un jour Montréal, Toronto, Minnesota, Boston, Ottawa et New York.
« Je ne crois pas que ce soit une condition d’être uniquement dans des villes de la Ligue nationale de hockey, même si les six premières équipes ont ce point commun, a d’ailleurs précisé Hefford lorsqu’interrogée sur la question. Ça peut faciliter à poursuivre notre collaboration avec la
LNH, mais il y a d’autres marchés qui sont aussi intéressés. Ce ne sont pas tous des marchés ayant un club de la LNH, mais de fantastiques marchés de hockey. »
« Déjà, pour la première saison, plusieurs marchés ont cogné à la porte, mais on n’en a choisi que six », a pour sa part rappelé Mme Sauvageau, sans vouloir avancer un nombre exact.
Selon le modèle actuel de la LPHF, ces six clubs originaux sont la propriété du groupe de Mark Walter, déjà copropriétaire des Dodgers de Los Angeles et du Chelsea FC. Une future expansion, peu importe la ou les villes choisies, ne peut que passer par ce groupe.
UN MATCH AU CENTRE VIDÉOTRON ?
En présentant des matchs à Detroit et à Pittsburgh le week-end dernier, la LPHF a donc exploré ces marchés potentiels. La présentation d’un tel match de saison régulière à Québec, la saison prochaine, n’est pas à écarter alors que la division Sports et divertissement de Québecor étudie continuellement les nouvelles possibilités pour le Centre Vidéotron. On avoue d’ailleurs observer de près le déploiement de la LPHF.
« On cherche toujours du nouveau contenu à présenter et on sait que la population de Québec adore le hockey, a ainsi confirmé Martin Tremblay, chef de l’exploitation du Groupe Sports et divertissement de Québecor. On a de l’intérêt face à ce produit-là. La LPHF est une jeune ligue en pleine croissance qu’on regarde de très près. »
En janvier, sur les ondes de QUB, la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, avait été questionnée sur la possibilité de voir une équipe professionnelle de hockey féminin à Québec.
« Il s’agit quand même d’une ligue professionnelle et privée, avait-elle répondu. On n’est pas encore rendu à ces discussions-là, mais je ne ferme pas la porte. »