« CE QU’ON PEUT FAIRE, ON LE FAIT DÉJÀ », SE DÉFEND L’ORGANISATION

Le Festival d’été affirme qu’il ne peut rien faire de plus pour contrer la revente de ses billets, un phénomène qui suscite la grogne chez les festivaliers qui ont été incapables d’obtenir des places cette année.

« Nous ne pouvons pas contrer ça », martèle la vice-présidente aux communications du FEQ, Samantha Mckinley.

« Ce qu’on peut faire, on le fait déjà, précise-t-elle. Des moyens sont déployés pour s’assurer qu’il n’y a pas d’achats massifs par des robots. Nous avons un système de salle d’attente pour gérer le flux d’acheteurs. Nous avons des systèmes informatiques qui identifient les transactions douteuses et les rejettent. On limite le nombre de passes par transaction. Quatre, c’est peu. Souvent, c’est du 8, du 12 ou même 30. »

Hausser de façon substantielle le prix des billets (présentement à 150 $ pour 11 soirs) pour décourager les revendeurs n’est pas une option, selon Samantha Mckinley.

« Toutes nos opérations sont basées sur un principe d’accessibilité. C’est la dernière chose qu’on va vouloir regarder. »

200 000 EN FILE

Au plus fort de la mise en vente, pas moins de 200 000 adresses IP différentes étaient en file pour acheter des billets. « Cinq fois plus de gens que l’an passé », indique Mme Mckinley.

Des clients ont été en mesure d’acheter plus de billets que la limite permise en profitant d’une option du système qui permettait de se soustraire à la file d’attente et d’une autre qui permet de réinitialiser la session durant la transaction.

Des ajustements seront apportés l’an prochain. Au total, environ 200 personnes ont acheté 12 billets et plus.

« Nous sommes en train de creuser cette liste pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’achats avec l’intention de revendre. »

70 % VENDUS AUX GENS DE LA RÉGION

Le FEQ n’est pas fermé à l’idée de réserver un lot de billets aux gens de Québec, mais, selon Samantha Mckinley, 70 % des laissez-passer pour 2024 ont été vendus dans la grande région de la capitale.

« C’est déjà majoritairement le cas et si on allait au-delà de ça, on priverait la région de retombées touristiques extraordinaires. On joue notre rôle de moteur socio-économique aussi. »

En 2023, le festival a engendré des dépenses touristiques évaluées à 110 millions de dollars, selon le FEQ.