Déclaré accusé à haut risque après un meurtre
L’homme avait battu à mort un de ses voisins en 2022
Reconnu non criminellement responsable du meurtre d’un de ses voisins, Kim Lebel a été déclaré hier « accusé à haut risque » par le tribunal, ce qui assurera un encadrement plus serré de sa détention à l’institut en santé mentale.
Après analyse de la preuve et des conclusions de deux psychiatres ayant rencontré Kim Lebel, le juge Carl Thibault a estimé que la situation de l’accusé satisfait les critères de la désignation à haut risque.
« Il est prématuré de prétendre qu’il n’usera pas de violence de façon à mettre en danger la vie ou la sécurité d’autrui », a conclu le juge de la Cour supérieure du Québec, soulignant la « grande brutalité » des gestes qui étaient reprochés à Lebel.
Ce dernier a assassiné un de ses voisins, Jacques Côté, alors qu’il était en proie à une crise psychotique le 6 avril 2022, dans un quartier résidentiel de Lac-saint-charles.
Armé d’une barre de fer et complètement désorganisé, Lebel avait battu à mort le sexagénaire qui avait tenté de s’interposer pour le calmer.
HISTORIQUE VIOLENT
Pour justifier sa décision, le juge Thibault a notamment cité l’historique violent de l’accusé depuis 2008.
Il avait été hospitalisé à quelques reprises à ce moment pour une désorganisation et des crises d’agressivité. Il l’avait à nouveau été en 2019 après avoir tenté d’étrangler sa conjointe de l’époque. Lebel s’en est déjà pris à sa mère aussi.
La violence du meurtre de Jacques Côté a aussi pesé dans l’analyse du tribunal.
« Les gestes posés étaient d’une brutalité telle qu’il existe un risque réel de préjudice grave pour une autre personne », écrit le juge dans sa décision.
Malgré cette désignation d’accusé à haut risque, il ne demeure pas exclu que Kim Lebel, diagnostiqué d’un trouble schizoaffectif, puisse éventuellement demander une réévaluation de son dossier.
Le Bureau du coroner a annoncé il y a deux semaines la tenue d’une enquête publique en lien avec cette affaire.