Le Journal de Quebec

Asphyxiée dans un conteneur à vêtements

Conclusion du coroner sur le décès d’une quinquagén­aire

- CATHERINE BOUCHARD

Le décès d’une quinquagén­aire qui avait été retrouvée inanimée la tête coincée dans la chute d’un conteneur de vêtements usagés à Saint-damien-de-buckland, dans Bellechass­e, en octobre dernier, a été causé par une asphyxie, a conclu le coroner.

Le 22 octobre dernier, la Sûreté du Québec (SQ) a été appelée à intervenir vers 17 h 30, après qu’une personne qui allait porter des vêtements usagés dans le conteneur, situé sur la route 279, a fait la triste découverte.

La victime, Sylvie Godbout, 57 ans, avait la tête à l’extérieur du conteneur, avec le système de fermeture de la chute à vêtements appuyé contre son cou.

INCAPABLE DE SE DÉPRENDRE

Le reste de son corps pendait à l’intérieur du conteneur lorsqu’elle a été retrouvée, selon le rapport du coroner rédigé par Me Donald Nicole.

Selon l’analyse de la scène, il a été découvert que la victime avait utilisé une chaise et un bac de récupérati­on pour accéder à l’ouverture de la chute à vêtements du conteneur et qu’elle s’était glissée sur le

dos, avec les pieds en premier, dans la chute à vêtements.

« Lorsque son corps s’est retrouvé à l’intérieur du conteneur, le poids de ce dernier a actionné le système de chute à bascule qui s’est refermé au niveau de son cou. Puisque ses pieds n’avaient aucun appui à l’intérieur du conteneur, Mme Godbout a été incapable de se libérer de sa fâcheuse position », peut-on lire dans le rapport de Me Nicole.

Le mécanisme de contrepoid­s de la chute qui s’est refermé sur son cou a donc provoqué une forte compressio­n, causée par le poids du corps de la femme, ce qui a entravé sa respiratio­n et conduit à son décès.

STUPÉFIANT

Les examens pratiqués sur la dépouille ont décelé la présence de métamphéta­mine compatible avec un usage récréatif.

La dame était donc sous l’effet de la métamphéta­mine lorsqu’elle a décidé d’aller chercher des vêtements dans le conteneur.

Il a également été révélé qu’il n’y avait aucun signe de violence ni d’interventi­on d’un tiers.

Selon les informatio­ns recueillie­s, Mme Godbout est restée ainsi coincée toute la journée puisqu’elle aurait tenté d’accéder à l’intérieur du conteneur en matinée.

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