Sauvé grâce à un don de sang de l’australie
Le don de produits sanguins sauve des vies, dit sa mère
Un jeune homme de 28 ans atteint d’un trouble génétique rare, qui peut aujourd’hui prétendre à une vie « presque normale » grâce à une greffe de sang de cordon, veut sensibiliser la population à l’importance du don de produits sanguins.
« C’est grâce aux donneurs que je suis là aujourd’hui. Je leur dois la vie », lance Jeff Arsenault, rencontré à Lévis par Le
Journal.
La mère du jeune homme aujourd’hui âgé de 28 ans, Brenda Bourgeois, était loin de se douter de l’épreuve qui les attendait lorsqu’elle a donné naissance à son fils à Sept-îles en 1995.
Ce n’est qu’après une multitude de voyages à l’hôpital de Montréal pour enfants, en raison du manque de spécialistes sur la Côte-nord, que le diagnostic est tombé 11 mois plus tard.
Jeff était atteint d’anémie de Fanconi, une maladie génétique rare touchant une personne sur 350 000 au Canada et qui se définit par un défaut de réparation de L’ADN.
Elle présente une multitude de symptômes variables comme une malformation des mains et des bras, une perte d’audition, une déficience de la moelle osseuse, des malformations cardiaques et une prédisposition à certains types de cancer.
S’ÉPANOUIR COMME N’IMPORTE QUI
« Quand on a appris la nouvelle, ça a été comme un coup de fouet. À l’époque, les chances d’atteindre l’âge adulte avec cette maladie-là étaient de seulement 40 % », se souvient Mme Bourgeois.
Un branle-bas de combat s’est alors enclenché pour que Jeff puisse obtenir une greffe de moelle osseuse compatible. Mais c’est finalement le don de sang de cordon, une initiative peu connue au tournant des années 2000, qui le sauvera.
Il s’agit d’une option équivalente à la greffe de moelle pour les enfants étant donné qu’on y retrouve les mêmes éléments sanguins, mais en plus petite quantité.
Le miracle s’est produit en 2001, grâce à une enfant qui venait de naître en Australie. Après la greffe et d’innombrables transfusions, la vie de Jeff Arsenault s’est nettement améliorée.
« Aujourd’hui, je peux m’épanouir dans la vie comme n’importe qui. La seule différence, c’est que je dois demander de l’aide pour aller chercher des assiettes trop hautes », lance M. Arsenault en riant.
UN PETIT GESTE QUI COMPTE
Réalisant l’importance du don de produits sanguins qui ont sauvé son fils, Mme Bourgeois a rendez-vous chaque semaine chez Héma-québec pour donner du plasma. Elle s’est aussi inscrite sur la banque de donneuse de moelle osseuse.
Si elle et son fils ont décidé de raconter leur histoire, c’est justement pour sensibiliser la population à l’importance de ce petit geste qui peut faire une grosse différence.